Grâce aux pertinentes interventions ici de GERONTE et LENONCE, impulsés que nous sommes par les divagations liberticides du Conseil Représentatif des Associations Noires, le Cran, nous voici replongés dans les insultes du Capitaine Haddock. L'une d'elles attire nos oreilles par sa bizarrerie : Tchouk-Tchouk Nougat. Je préviens les chastes oreilles de 7 à 77 ans que, comme dirait la bienpensance bon chic-bon genre, "il y a du relent xénophobe dans l'air". GERONTE nous conduit à découvrir le blog d'un tintinophile où un chapitre exhaustif est consacré à l'explication de chaque insulte. Certaines d'entre elles sont limpides, comme par exemple "autocrate" , "amiral des bateaux-lavoirs", "diplodocus" ; d'autres sont opaques, telles "bachi-bouzouk", "phlébotome" et "Tchouk Tchouk Nougat", dont nous reproduisons l'explication savante :
Tchouk-Tchouk Nougat
Si l'on sait que le nougat est une confiserie faite de noix ou d'amandes grillées et de caramel ou de miel, et dont Montélimar s'est fait une spécialité, qu'en est-il de ce tchouk-tchouk auquel l'associe
le Capitaine ?
Certes, dans César Cascabel, de Jules Verne, le héros doit affronter la redoutable tribu des Tchouk-Tchouk au cours d'un voyage en Europe centrale. Mais, si marqué qu'il ait été par ses aventures dans cette région aux côtés de Tintin, Haddock, lorsqu'il proféra pour la première fois cette invective dans le Le Crabe aux pinces d'or, ne s'était pas encore rendu en Bordurie ou en Syldavie. Des recherches, confirmées par une enquête menée dans les quartiers populaires de Bruxelles et de Tournai ainsi qu'à Hazebrouck, indiquent que, jusque dans les années soixante, on appelait " tchouk-tchouk " tout marchand ambulant d'origine maghrébine qui passait de porte en porte. Un de ces tchouk-tchouk, nommé Sidi ben Moka, figure d'ailleurs tout au long d'une des aventures de Bob et Bobette, de W.Vandersteen, " La Princesse enchantée".
Variante : Tchouck-tchouck nougat.
Dans son blog "Bienvenue dans l'univers de Tintin", Ludovic, aisément reconnaissable à droite, a fait poser sa femme Olivia dans un champ de tournesols. On imagine qu'ils passent leurs fins de semaine au château de Moulinsart, les congès d'été une année en Syldavie, une année au Congo, une année en Amérique (avec excursions en ottokar) et mangent du haddock chaque vendredi. |
Pour faire connaissance du groupe eud'musique aujourd'hui disparu, Tchouk Tchouk Nougah, allez jeter un oeil sur le site : http://www.ou-pas.net/rollin_ttn.htm
Le professeur Rollin en faisait partie, c'est dire !
Rédigé par : Caritate | 25 septembre 2009 à 15:54
Aucune insulte haddockienne ne me réjouit comme "bayadère de carnaval"... ne me demandez pas pourquoi.
Rédigé par : Herve Resse | 25 septembre 2009 à 17:30
Deux électeurs de notre charmante démocratie...
Rédigé par : Le Pilier de Mine | 25 septembre 2009 à 22:18
Quand on sait que la bayadère est une danseuse gardienne du feu sacré en Inde, on s'interroge sur cette insulte : "bayadère de carnaval" ! J'aime ce mot "bayadère", il a une résonnance particulière dans ma tête, peut-être parce que j'ai beaucoup aimé dans ma jeunesse une robe à rayures bayadères...
Rédigé par : Caritate | 26 septembre 2009 à 10:23