Ce matin je suis allé au marché me rendre acquéreur de 150 grammes de rillettes de porc et six tranches de jambon épaisseur moyenne (profitons-en avant l'avènement de la république islamique).
Il y avait devant l'étal de la charcutière une file d'attente longue comme une saucisse du Guinness des records. Plutôt que patienter en ne pensant à rien, comme vraisemblablement font les autres abrutis, je me suis livré à mon passe-temps favori : râler, ronchonner (in petto, je sais me tenir). J'ai compté huit clients avant moi. La choucroute est bien partie, avec les francfort qui vont bien avec, le jambon garde la cote, tout comme la côte. Pour les huit placés devant, huit fois la charcutière (une belle en cuisses) a servi ce qui était commandé, et huit fois elle a lancé ensuite son cri de guerre : "Et avec ceci ?", signe que les clients sont vicieux : ils annoncent leur commande à voix forte (une tranche de campagne, quatre côtes de porc, deux boudins), mais ils se réservent un post-scriptum, qui n'est dévoilé que si la marchande lance son appel strident "Et avec ceci ?". Fort de cet enseignement, j'ai pré-annoncé, à la stupeur générale : "Et avec ceci, rien !". La charcutière a encaissé le choc. Un murmure, mélange d'admiration et de désapprobation, a parcouru la file des mécréants mangeurs de porc derrière moi.
Autre observation réitérée ce matin, cocasse elle aussi, et archi-vérifiée par votre serviteur plus de mille fois en tous points de vente depuis le millieu du XXe siècle : la cliente standard (les femmes, pas les hommes) ne s'attend jamais à devoir payer son cabas. Elle espère l'apparition soudaine derrière elle d'un animateur commercial lui annonçant qu'elle est la millionnième cliente et qu'exceptionnellement elle n'a rien à débourser aujourd'hui, que c'est la famille Mulliez qui régale (ou la charcutière belle en cuisses, Yvette Demoncheaux). En effet, j'ai observé mille fois que ce n'est qu'à la publication du montant à payer que la ménagère lambda se met à commencer à chercher un moyen de paiement, lequel bien entendu est enfoui on se sait où et n'apparaît au grand jour qu'après une fouille pathétique de trente secondes en apnée dans un sac abyssal. Les dix minutes d'attente ne lui ont pas mis en tête (surtout en regardant comment ça se déroule avec les prédécesseurs) que préparer son porte-monnaie serait une façon efficace d'utiliser le temps disponible.
La dernière observation est navrante, elle n'est pas à mon honneur. Chaque fois que je fais un achat à cet étal, je vois qu'avant moi des clients sont nommés par leur nom, ou mieux par leur prénom, par la belle en cuisses. "Allez merci monsieur Ragout, et bon dimanche !" glapit la charcutière. Deux sur les huit devant moi ce matin ont eu droit à ce service client personnalisé. Comment font-ils ? Ne me dites pas que je ne suis pas un habitué ! Je viens là depuis un quart de siècle. Chaque fois qu'arrive mon tour je pense que la charcutière va me demander mon petit nom : "Et voici pour Monsieur... monsieur, monsieur ... ?" Et là je répondrais fièrement : "Grincheux". Mais non, mon tour passe et je retourne me fondre dans l'anonymat des acheteurs de pâté non identifiés. Les autres ne portent pas de badges avec leurs noms, j'ai vérifié il y a belle lurette, vous pensez !
Alors où est l'explication ? Comment la belle en cuisses fait-elle pour savoir qu'elle a affaire à Monsieur Vandenbroucke ? Tous ces gens font-ils partie d'une secte catho intégriste luttant contre les anti-porc musulmans, d'un club échangiste pour adeptes de cochonneries, de l'Association Amicale des Amateurs d'Andouillette Authentique (AAAAA) ? Mystère...
Vers la soumission de femmes, et de tous... votée le 28 novembre 2010 par l'Union Européenne.
Extraits de l'intervention d'Elisabeth Sabaditsch-Wolff à Copenhague.
« Si je prononçais ces mêmes mots demain matin, je pourrais me faire arrêter. Je pourrais être inculpée aux termes des dispositions de la Décision-cadre et extradée, en vertu d’un mandat d’arrêt européen, vers le pays qui m'a inculpée, sous escorte de la gendarmerie européenne.
Ce n'est pas un scénario imaginaire, c'est une possibilité très réelle.
.../...
Nous ne jouirons plus de ce qu’il nous reste aujourd’hui de droits constitutionnels. Nos droits seront entièrement définis et encadrés par la charia. Les femmes deviendront, en pratique, la possession des hommes. Les chrétiens et les juifs seront chassés ou forcés de se convertir à l'islam. Les athées et les homosexuels seront tués. »
Texte complet traduit en français:
http://www.postedeveille.ca/2010/11/elisabeth-sabaditsch-wolff-%C3%A0-copenhague.html
Texte en anglais:
http://snaphanen.dk/2010/11/28/sabaditsch-wolff-in-copenhagen/
Rédigé par : Obsédé Textuel | 28 novembre 2010 à 20:46
Je proteste GG! Mon porte-monnaie est toujours préparé à l'avance! Si un jour tu te trouves derrière ... sache que c'est moi, Cruella!
Rédigé par : cruella | 28 novembre 2010 à 22:50
... ou moi ! Je râle en permanence aux caisses des magasins, à poireauter devant tous ces clients qui s'imaginent qu'aujourd'hui on rase gratis !
Rédigé par : Caritate | 29 novembre 2010 à 07:56
Il ne vous reste plus qu'à travailler au corps la belle en cuisses si vous voulez sortir de l'anonymat mon cher GG.
Vous n'avez mentionné que des hommes reconnus par la douce vendeuse de jambon, il y a forcément un lien de causalité.
Rédigé par : Tibouwin | 29 novembre 2010 à 11:47