Mercredi 17 novembre dans le JT de 20H de FR2, vers la minute 26, l'immense lecteur de prompteur David Pujadas pose une question à Axel Khan, président d'université, dans un sujet consacré au projet (lancé par un Appel relayé par le Nouvel Observateur) de suppression totale des notes dans les écoles primaires. Voici la question du Pujadas (hier soir brillantissime intervieweur de président de la république) :
"Selon vous, est-ce que des enfants de 8, 9 ou 10 ans se sentent stigmatisés par les notes ?"
Les élèves : encore une catégorie de citoyens qu'il faut cesser de stigmatiser, après les Juifs, les immigrés, les Maghrébins, la racaille des banlieues, les Noirs, les musulmans, les chauffeurs routiers, les conducteurs SNCF, les pêcheurs de thon rouge en Méditerranée...
En plus, une telle mesure aurait pour avantage de "faire passer le message" aux gosses de 7 à 11 ans que dans leur vie future ils ne seront soumis à aucune notation, aucune évaluation, ne seront jamais mis en compétition avec d'autres citoyens, ne seront jamais derniers ni premiers. C'est plus moral ainsi, et plus reposant. Laissons l'esprit de conquête et de compétition aux Asiatiques, ces fourmis qui produisent des babioles qu'ils nous vendent à vil prix, grand bien leur fasse, pauvres bougres, tandis que nous nous réservons les activités nobles à forte valeur ajoutée.
Les dangers de la stigmatisation des jeunes à l'école sont évidents. Il suffit de regarder dans quel état psychique sont arrivés à des âges de 40 ans et plus tous ces élèves jadis soumis à la notation et au classement à l'école. On leur faisait même passer un concours pour entrer en sixième, comme une sélection de bestiaux : il me faut cent veaux, pas un de plus, sélectionnez-moi les meilleurs ! Certes tous ces gens présentent une excellente maîtrise de la langue française, ils connaissent les principales règles mathématiques... mais à quel prix ! Vous les avez-bien regardés ? Jetez juste un coup d'oeil à l'effigie de Grincheux située en haut à gauche de cet écran, c'est une des victimes de la stigmatisation à l'école primaire par les notes. Aujourd'hui il est obligé de boire pour oublier la stigmatisation subie, il en fait encore des cauchemars : "Grincheux, c'est grave, je vous ai mis 2 sur 20 en math, et encore, c'est pour couvrir vos frais de copie."
Lien vers ce JT pendant 7 jours, ici : http://jt.france2.fr/20h/
Et ne notons plus les vins, n'est ce pas messires Parker & Co, afin de ne pas stigmatiser le Beaujolais nouveau !...
au fait ne serait pas le bon jour pour améliorer la tenue vestimentaire des gardiens de prison ?
Le beau geôlier nouveau !...
Rédigé par : Dominique | 18 novembre 2010 à 10:48
J'ai du mal à comprendre pourquoi Boris Cyrulnik a signé cet "appel national à la suppression des notes à l'école élémentaire" lancé par l'Afev. Lui qui défend la notion de résilience devrait savoir qu'un élève sanctionné durant sa scolarité, voire "stigmatisé" par des jugements sévères ou des notes proches du zéro, aura lui aussi des chances de devenir un brillant... chômeur !
Rédigé par : Caritate | 18 novembre 2010 à 11:34
Ce qui m'étonne, c'est que tu n'aies pas écrit un post sur le discours de Sarkozy : aurait-il été... bon ?
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 18 novembre 2010 à 12:25
Les seules personnes stigmatisables de nos jours sans risquer les foudres de qui que ce soit sont les mâles (présumés machos), les blancs (présumés racistes), les hérérosexuels (présumés hostiles aux autres formes de sexualités alternatives) et les catholiques (présumés réactionnaires, hostiles à l'avortement et probables pédophiles).
Si vous êtes mâle, blanc, hétérosexuel et catholique, je vous conseille le suicide, vous êtes totalement inadapté à une vie normale dans notre société.
Comme vous êtes catholique et que le suicide vous est interdit, l'Etat vous aidera en vous mettant une balle dans la nuque.
Rédigé par : Le Nain | 18 novembre 2010 à 12:39
Peut-être 2/20 en math, mais 20/20 pour le reste - non?
Je suis pour les notes - je les aime depuis mon enfance. J'aimais aussi mes bonnes que mes mauvaises notes, au moins je savais quand je progressais ou stagnais dans mes efforts. Les notes étaient et sont surtout pour moi-même un bon motif de récompense et de stimulation pour le travail accompli ou à accomplir.
Bonne soirée
Rédigé par : Helene | 18 novembre 2010 à 16:34
Ah, ok... je comprends mieux maintenant. Laissez-moi vous raconter une petite anecdote : il y a quelques mois, lassée de corriger des fautes aussi dérisoires que "paucible" ou "poulai" dans les copies d'un élève de 22 ans (soit trois ans à peine de moins que moi), je me suis un poil emportée dans mes commentaires de bas de page, sur un mode courtois mais acidulé. Et voilà que le soir, la mère de Junior me contacte par mail pour me reprocher d'avoir froissé l'égo de son gamin chéri ! Je n'ai pas pu résister et lui ai envoyé une réponse quelque peu ironique (si vous voulez bien rire, GG, je vous la mailerai). Retour de la part de Madame ? "Je comprends votre point de vue mais est-il réellement utile de savoir écrire quand on se destine au secrétariat ?"
Que répondre à ça ? Tout est dit.
Rédigé par : blandine | 19 novembre 2010 à 17:02
Victime de la stigmatisation à l'école primaire par les notes, le Beau GG nouveau n'est toujours pas arrivé sur FB!
Rédigé par : cruella | 20 novembre 2010 à 13:06
@Blandine: justement le secrétariat nécessite de savoir écrire. C'est ma faiblesse et j'ai tenté d'y remédier le plus possible (avec un BTS - AD). Bon courage.
Rédigé par : Helene | 20 novembre 2010 à 15:06
@ Blandine : Et nous, n'avons-nous pas le droit de rire de ta réponse à la mère de Junior ? C'est de la discrimination !
@ Cruella : Comment peux-tu savoir si le beau GG nouveau est sur Facebook ou pas puisque je ne crois pas d'y avoir vu toi-même ?
@ Le Nain : Qu'en est-il des femelles ?
Rédigé par : Caritate | 20 novembre 2010 à 16:12
Caritate, je ne lui ai pas "tiré les verres du nez" pour faire une déclaration qui suit:
"Je me prépare à faire un entrée glorieuse sur Facebook." Une entrée GLORIEUSE se remarque! Non?
Quant à moi, je suis devenue une vraie "accroc" du FB, cherche mieux...
Rédigé par : cruella | 20 novembre 2010 à 20:51
Caritate, si tu y tiens :p
Madame,
Votre fils a décidé de suivre un cours intensif de remise à niveau avec moi. Il faut savoir que cette option a été ouverte dans notre université sur la base du volontariat. Julien n'a été forcé par personne à ma connaissance à me présenter ses textes et à se soumettre à mes corrections. Personnellement, il me semble ne l'avoir jamais vu se présenter à moi enchaîné. En revanche, ses professeurs de droit administratif et de droit civil se sont émus de son incapacité de rendre une copie vide de fautes particulièrement affligeantes et lui ont vivement conseillé de se tourner vers cette possibilité, qui lui était offerte, de s'améliorer.
Il y a maintenant trois mois que je suis Julien. Depuis le début, les efforts ont été assez aléatoires et je peine à croire qu'un étudiant qui a su valider un bac et deux années de licence n'a pas la capacité de distinguer la nature d'un mot. C'est pourquoi, après une période de latence, je me suis permise d'insister avec plus de fermeté sur des erreurs inqualifiables, dues non pas à des difficultés, mais bien, du propre aveu de votre fils, à une paresse qu'il juge légitime.
Il vous faut comprendre qu'en dehors de mon activité de "professeur", dont je n'ai ni le titre ni le salaire, je suis également étudiante. Je prends donc sur mon temps de loisirs et de travail pour remplir la fonction de chargée de cours. Si j'ai accepté de bon coeur d'aider mes camarades, je n'aspire pas à ce que l'on se moque ouvertement de moi en ne fournissant ni efforts ni respect. Autrement dit, j'estime que me remettre une copie de 12 pages m'obligeant à en doubler le volume grâce à mes notes argumentées est au mieux la preuve d'un manque de motivation, au pire une sinistre farce. Ma réaction est donc proportionnelle à l'affront. Sans perdre courtoisie ni politesse, je me permets d'avertir Julien que c'est sa dernière chance avant que je ne refuse ses torchons
D'autre part, votre fils a quasiment mon âge et une carrure quelque peu plus imposante que la mienne. J'ai, dès lors, un peu de mal à m'expliquer pourquoi il a estimé nécessaire de recourir à vous en tant que médiatrice auprès de moi. Il lui aurait été facile de venir s'entretenir avec moi de ses griefs à la sortie d'un amphi, ou à l'issue d'une de nos séances. Je vous assure que je n'ai pas pour habitude de répondre à mes élèves à coups de massue, ni de les dévorer tout crus !
Je ne pense pas vous manquer de respect en vous faisant remarquer que cette intervention de votre part est particulièrement malvenue. Je me permets de vous souligner que, n'étant statutairement qu'une simple étudiante, je n'ai pas la moindre autorité hierarchique sur Julien, si ce n'est celle qu'il m'accorde en venant travailler avec moi. Si j'avais été institutrice, j'aurais pu concevoir que les larmes de votre enfant face à un commentaire de copie peu élogieux puisse vous pousser à en parler avec moi. Je n'aurais pas approuvé, mais j'aurais compris au moins la démarche. Ici, Julien n'est plus un enfant et il me semble que tout conflit doit se gérer entre lui et moi. Je vous avoue franchement que je ne compte pas vous faire signer son bulletin de notes à la fin de la session, ni vous réclamer d'argent pour la kermesse de l'université. J'attends donc en retour que vous m'épargniez les réactions trop vives d'une mère d'un petit garçon inscrit nouvellement en CP.
Je vous prie, Madame, de vous rappeler encore une fois que Julien ne sera sanctionné d'aucune manière s'il quitte mon cours, si ce n'est par sa non évolution sur un problème de rédaction qui lui portera préjudice pour la poursuite de son cycle d'études. Je conclurai sur ce simple constat : M H...., professeur de droit civil et directeur de la filière de droit de notre faculté, retire aujourd'hui lors des galops d'essai et des partiels dans sa matière 8 points au maximum sur le critère de lisibilité de la copie. A Julien d'en tirer les conséquences.
Je vous prie, Madame, d'agréer mes salutations.
Rédigé par : Blandine | 22 novembre 2010 à 19:27
Amusez-vous à trouver la faute Copyrightée 2008 sur le bandeau publicitaire du haut de la page : http://www.oui-oui.fr/
Rédigé par : porcoleader | 24 novembre 2010 à 16:26