Dans chaque JT je vois les rebelles libyens tirer leurs munitions en l'air comme des gamins ivres, en sautant à pieds joints. Comment une armée organisée et disciplinée n'aurait-elle pas pu venir à bout de ces hurluberlus ? Qui a vu les Alliés pendant l'été 44 tirer des rafales dans les nuages en sautant à pieds joints et en vociférant de joie à chaque fois qu'un char boche se mettait à brûler ? Et même question côté boches. Ces rebelles libyens sont peut-être braves, mais ils se comportent de manière irresponsable et infantile. Il faut oser le dire.
Au moins, nous apprenons que les cartouches ne sont pas une denrée rare en Libye, ce n'est pas comme l'eau dans les villes et la liberté d'expression.
A ce propos, maintenant que l'actualité en Libye commence à tourner un peu en rond, je suppose que les reporters sur place vont se mettre à rechercher ce qu'ils appellent des "angles" nouveaux pour alimenter leurs interventions. Ils devraient.
Je leur propose de travailler celui-ci : le gaspillage insensé de munitions, d'une part ; d'autre part, qu'ils se posent cette question, tirer des rafales vers le ciel c'est bien beau pour le son et l'image, et puis ça vous pose un homme en héros viril (je suppose, dans leur mentalité), mais s'imaginent-ils que les balles vont rester plantées dans la voute céleste ? A mon avis, la loi de gravitation s'applique aussi en Libye malgré la dictature (je le sais, je suis grave) et tôt ou tard les balles finissent par retomber au sol de plusieurs centaines de mètres d'altitude. Et que peut faire dans le crâne d'un enfant (ou même d'un héros rebelle coriace d'âge adulte) une balle de mitrailleuse chutant de plusieurs centaines de mètres ? Personne n'en parle, tout le monde s'en tape, ah elle est belle l'information dans les pays démocratiques !
En posant à notre ami Google la question "tirer en l'air" j'ai obtenu un éclairage assez crédible (lien ici) :
Désormais, lors des formations, les forces de police sont formées à ne plus tirer en l'air, ce qui pose problème pour les "coups de semonces" que l'on ne peut plus tirer à l'air libre, en agglomération ou dans une foule. Tout ce qui monte doit redescendre, c'est physique.
Une balle tirée à la quasi verticale, quand elle redescend a encore assez de force pour tuer, hélas.
D'ailleurs, ce sont les manifestations de joie armée du monde arabe qui en fournissent la triste preuve de temps en temps, avec des morts pour cause ... de retombées.
Une balle peut atteindre 200 à 300 mètres d'altitude selon l'arme et retombe alors aux alentours de 250 km/h. Maintenant, il est rare que cela soit une parfaitement verticale, c'est en fait un tir parabolique qui n'est vraiment dangereux qu'au-delà de 75° d'angle.
50m = 112km/h
100m = 159 km/h
200m = 225 km/h
300m = 276 km/h
1000 m = 500 km/h (arme assez rare cela dit)
Noter que les forces de frottement sont, pour une balle, quasi nulles, et qu'elle retombe presque comme dans un tube à vide.
Lors de la première guerre mondiale, les avions larguaient des sortes de bayonettes (1) en fonte sur les troupes, ces pointes traversaient jusqu'à 20 cm de béton si larguées de plus de 300 mètres d'altitude.
Cependant, d'après plusieurs rapports, beaucoup de coups de feu mortels le sont plus par des tirs distants que verticaux, la profondeur des blessures (à la tête, seule partie mortelle pour un tir vertical), ne dépassent pas 1 cm de profondeur ce qui peut être mortel si mal ou pas soigné mais surtout par infection plutôt que par hémorragie.
Cependant, des très gros calibres, donc très lourds peuvent devenir beaucoup plus dangereux non à cause de la vitesse qui sera moindre puisque montant moins haut mais à cause de la force d'inertie plus élevée due au poids.
vitesse = racine carrée de deux fois l'altitude fois la gravité (v=(2 G h )exp -2)
(1) Remarque de notre ami LE NAIN : Ce n'est pas parce que cette arme est originaire de Bayonne que l'on doit écrire bayonette. L'orthographe est baïonnette. Et ce n'était pas des baïonnettes que les avions envoyaient, mais des flèches en fonte. Une flèche a un empennage qui lui permet de tomber tout droit, ce qui la rend plus précise.
Commentaire reçu de ADAMASTOR : La portée pratique d'un fusil (français) est de: pour le MAT 49/56 est de 200m et la portée pratique maximale de 600m (il peut tuer jusqu'à cette distance) mais sa balle et non sa cartouche (la cartouche est l'ensemble étui/balle) voyage bien au-delà. Le FAMAS dont la vitesse initiale est d'environ 1000m/s a une portée pratique de 300m (hausse de combat) et une portée pratique maximale de bien plus aussi. Alors le projectile tiré vers l'espace atteindra bien plus que 200 ou 300 mètres d'altitude. Je confirme aussi le commentaire de Le Nain quant à l'orthographe et aux flèches en fonte de fer.
Je dois ajouter que j'épouse totalement votre point de vue en ce qui concerne le gaspillage de munitions. La discipline de feu est un élément essentiel de la conduite d'un soldat. Ces types ne savent pas quand ils pourront s'approvisionner en munitions et les gaspillent. C'est le trait marquant de toutes ces peuplades en matière de manifestation de joie. Regardez en Palestine, c'est itou !
Ce n'est pas parce que cette arme est originaire de Bayonne que l'on doit écrire bayonette. L'orthographe est baïonnette.
Et ce n'était pas des baïonnettes que les avions envoyaient, mais des flèches en fonte. Une flèche a un empennage qui lui permet de tomber tout droit, ce qui la rend plus précise.
Rédigé par : Le Nain | 01 avril 2011 à 09:55
La portée pratique d'un fusil (français) est de: pour le MAT 49/56 est de 200m et la portée pratique maximale de 600m (il peut tuer jusqu'à cette distance) mais sa balle et non sa cartouche (la cartouche est l'ensemble étui/balle) voyage bien au-delà. Le FAMAS dont la vitesse initiale est d'environ 1000m/s a une portée pratique de 300m (hausse de combat) et une portée pratique maximale de bien plus aussi. Alors le projectile tiré vers l'espace atteindra bien plus que 200 ou 300 mètres d'altitude. Je confirme aussi le commentaire de Le Nain quant à l'orthographe et aux flèches en fonte de fer.
Rédigé par : adamastor | 01 avril 2011 à 11:03
Je dois ajouter que j'épouse totalement votre point de vue en ce qui concerne le gaspillage de munitions. La discipline de feu est un élément essentiel de la conduite d'un soldat. Ces types ne savent pas quand ils pourront s'approvisionner en munitions et les gaspillent. C'est le trait marquant de toutes ces peuplades en matière de manifestation de joie. Regardez en Palestine c'est itou!
Rédigé par : adamastor | 01 avril 2011 à 11:07