Les dirigeants de PSA n'ont pas l'air de savoir que nous sommes en France, pas en Allemagne, où Volkswagen a annoncé en avril une hausse de 86,1% de son bénéfice net avec un Chiffre d'Affaires en progression de 26,3% et où chacun des 90 000 salariés allemands de Volkswagen touchera cette année une prime de résultats de 7 500 euros.
Le système allemand est beaucoup plus flexible qu'en France : pas de smic ni d'horaires rigides ; et il y a moins de réglementation contraignante. En France, pas un gouvernement de droite n'a osé, entre 2002 et 2012, supprimer la semaine de 35-Heures inventée par les socialistes (et n'existant nulle part ailleurs), pourtant très sévèrement critiquée par la droite. Quant au smic, l'une des premières mesures du nouveau président socialiste depuis mai 2012 a été de l'augmenter (alors qu'aucune manifestation de rue ne réclamait cela). Ajoutons à cela, ces deux mois écoulés : Hausse des cotisations sociales pour financer la retraite à 60 ans, taxation des heures supplémentaires, suppression de la fiscalité anti-délocalisation. C'est dire si les rodomontades de ce grand fanfaron de Montebourg sont dérisoires et vouées à l'échec !
En mai 2012, la production industrielle de la France a reculé de 1,9 % quand celle de l'Allemagne progressait de 1,6 %. Les économistes nous expliquent que si l'industrie allemande prospère en 2012 c'est parce que des mesures fermes ont été prises il y a dix ans. Lisons ce que dit WIKIPEDIA dans la fiche "Gerhardt Schröder" :
En 2002, il s'impose de justesse face à Edmund Stoiber aux législatives, et reconduit sa coalition. La hausse du chômage et les mauvaises perspectives économiques le poussent à mettre en place l'agenda 2010, un paquet de réformes libérales de l'État providence qui provoque la colère de son électorat et une chute de sa popularité. La lourde défaite de la coalition face au centre-droit en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en mai 2005 le conduit à convoquer des législatives anticipées en septembre. Contre toute attente, le SPD ne subit qu'une très courte défaite face à la CDU/CSU. Le 22 novembre 2005, trente-cinq jours après la fin de son mandat, Schröder cède sa place à Angela Merkel et se retire de la vie politique.
Leçon : celui qui a pris les bonnes mesures "pour dans dix ans" est chassé par les électeurs... lesquels pourraient lui dire un grand merci dix ans plus tard, aujourd'hui, pour tout ce qu'il a fait pour eux. Ici et ailleurs, les électeurs sont des cons. Parfois émerge un politicien courageux et clairvoyant capable de prendre le risque de se faire villipender ou limoger pour appliquer les convictions qu'il croit bonnes pour son pays. On n'en a pas vu par chez nous depuis des décennies.
Voilà encore un phénomène qui est impossible en France, puisqu'il saute aux yeux de tous qu'un président de la république n'a qu'un souci en tête : se faire ré-élire, jadis dans 7 ans, désormais dans 5 ans (cette durée raccourcie accentue cet effet). Depuis Charles de Gaulle dans les années soixante, on n'a pas vu dans nos contrées un président faire quelque chose "pour dans dix ans". Les responsables de notre déclin industriel (de notre déclin tout court) sont parfaitement identifiés :
- François Mitterrand
- Jacques Chirac
- Nicolas Sarkozy
Juste un chiffre : depuis le début des années 1980, nous avons perdu plus de 2 millions d'emplois industriels.
Même le Nouvel Observateur, l'hebdo officiel de la gauche socialo-bobo, écrit :
Quant à Volkswagen, dont la réussite est symétrique aux difficultés de PSA, elle a joué la carte de la compétitivité au moment des réformes "Hartz" introduites en Allemagne par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder (considéré en France comme une sorte de traître à la gauche). Aulnay est l’épicentre de la tragédie industrielle de la France. L’usine sacrifiée pourrait être aussi le cimetière des illusions idéologiques qui dominent la France.
Mais selon le Nouvel Obs il était urgent et salutaire d'élire Hollande : pour enterrer les illusions idéologiques de gauche ? C'est original !
Une baisse massive du coût du travail ? Vous rigolez ? Ce que nous ont concocté l'UMP, le RPR, l'UDF et le PS depuis une trentaine d'années, c'est une baisse massive de la production industrielle. Et ça marche !
Le gouvernement sait ce qui est bon pour le salarié. L'entreprise fait des bénéfices, l'ouvrier bénéficie d'un intéressement, eh bien la taxe va passer de 8 à 20 %. Les heures supplémentaires vont être fiscalisées avec effet au premier janvier.
Pas de doute, nous avons un gouvernement de combat, qui lutte d'arrache-pied pour le pouvoir d'achat.
Le slogan de Sarko était travailler plus pour gagner plus, avec les socialistes, ce sera bosser plus pour gagner moins.
Ce pays est foutu.
Rédigé par : Le Nain | 13 juillet 2012 à 10:59
Jusqu'en 2007 le cours de l'action Peugeot valait, bon an mal an, 50€.
En 2012 l'action Peugeot vaut 7,02€ (hier).
Peugeot a complètement raté sa mondialisation, s'est enfermé dans le "Tout Français" (coucou Bayrou !), résultat : la marque sombre dans l'abîme.
Certains parlent de nationalisation, mais ce n'est pas du rôle de l'État que de construire des voitures : il n'y a aucun monopole, et la concurrence bat son plein.
Rédigé par : L'ours de Perpignan | 13 juillet 2012 à 13:47
Schröder est un traite de la classe ouvrière et bourgeoise ! Sa reforme sociale "HARZ IV" qui fond les indemnités de chômage (ALG I et ALG II) et celle du RMA (Sozialhilfe). Le pouvoir politique aimerait bien instaurer un SMIC, mais l'industrie et la masse salariale sont contre - les premiers pour leurs avantages de bénéficies, les seconds par crainte de perdre leur emploi. Il existe de plus en plus de gens avec un emploi (un vrai) ayant besoin du HARZ IV afin de se nourrir, de nourrir leur famille. C'est un échec quand un pays doit subvenir financièrement alors que les gens travaillent - ça vide les caisses pour rien, les véritables fauteurs (les chasseurs aux profits, aux bénéfices) s'en moquent royalement (leur casquette politique n'est ni de gauche, ni de droite mais uniquement celle de leur égoïsme et leur pouvoir de crier le plus fort au scandales quand il faut dépenser un cent)
Bonne soirée et bonne fête nationale
Rédigé par : Helene | 13 juillet 2012 à 18:34