Avis à la famille Mittal : numérotez vos abattis, le gouvernement français vient d'envoyer ses pompiers de choc du redressement productif à Florange en Moselle pour y réparer les dégâts de votre incurie et faire oublier les promesses saugrenues du président Sarkozy... ainsi que ses commentaires vaseux (en février 2008, Nicolas Sarkozy se rendit en Lorraine pour rassurer les salariés d'ArcelorMittal, inquiets pour leur avenir. Sûr de lui, Il y prononça le mémorable : « Gandrange comme voyage de noces, y a pas mieux »... il venait juste de se marier avec Carla Bruni).
Vous reconnaîtrez facilement leur chef, un surnommé Fanfaron Pin-pon, c'est un grand dégingandé fortement hâbleur dont la carrière d'avocat l'avait bien préparé à se lancer dans le redressement industriel, comme moi dans la chirurgie-dentaire ou la réparation automobile après une carrière dans le commercial et le marketing. Comme beaucoup de grands énervés (Sarko était dans ce cas), Fanfaron Pin-pon est secoué de tics, le principal étant de se ruer sur la première table en vue, d'y frapper un grand coup avec le poing en s'exclamant : "c'est inaccep-table". A la suite de quoi il laisse les choses suivre leur cours, à savoir PSA fermer l'usine qu'il veut, et Sanofi licencier à sa guise.
Ah, j'apprends à l'instant que Monsieur Lakshmi Niwas Mittal ne se trouvant pas présentement à Florange, Fanfaron Pin-pon n'y trouvera personne à qui parler ou casser la gueule et devra rentrer bredouille ce soir à Paris. Fort heureusement, comme il est un ministre atteint de normalitude, il y est allé seul par le train en 2e classe (j'imagine), ce qui limite les frais pour notre Etat en faillite.
Dans le fond, j'ai une légère tendresse pour Arnaud Montebourg : comme lui, étant petit je rêvais d'être pompier. Ce n'est guère original, mais nous habitions à Lens avenue Raoul-Briquet à une centaine de mètres de la caserne des pompiers ; quand j'étais là (le jeudi par exemple), je courais vers la caserne à chaque sirène pour les voir s'agiter dans tous les sens, revêtir leurs blousons de cuir à la hâte, puis enfin admirer les camions rouges se ruer vers le portail où je restais planqué. J'ai certainement assisté à des centaines de sorties, et pin-pon est l'un des sons familiers de mon enfance, au même titre que "Allez les sangs-et-or". La chance de Monsieur Montebourg est d'avoir enfin pu réaliser son rêve d'enfance : faire le pompier. Bien sûr, c'est une évidence même pour les plus obtus d'entre nous, ce n'est pas en se ruant sur chaque incendie que l'on redresse sur le long terme (ni le court terme) l'industrie d'un grand pays comme la France, mais pour l'instant le président et le premier ministre n'ont pas rappelé Montebourg à l'ordre, ils doivent estimer que la tactique Montebourg est la bonne. Et nous allons couler ensemble bien gentiment.
Dans la rubrique "incroyable mais vrai", un proche qui n'apprécie pas beaucoup mon blog vient de me dire que tout ce que j'écris sur l'Indien Mittal c'est de la roupie de sansonnet. Au moins c'est franc.
SUIVI --
"C'est un bras de fer difficile qui s'engage avec une multinationale de l'acier", a déclaré A. Montebourg à Florange. Les chômeurs des aciéries qui se sont fait des couilles en or avec leurs primes de licenciement apprécieront l'humour.
L'agenda du ministre transmis officiellement par Bercy la semaine dernière mentionnait bien la participation d'Arnaud Montebourg à "l'ouverture officielle du salon de l'automobile (Porte de Versailles)", samedi 29.09 à 9H30. Une cinquantaine de salariés de PSA Aulnay l'attendaient pour lui décerner un "Carton rouge" de "ministre improductif". Ce matamore fort en gueule s'est dérobé, on ne l'a pas vu à l'heure dite au lieu dit, il a filé dans son département de Saône-et-Loire en faisant affirmer par ses collaborateurs qu'il n'avait jamais été question de venir au Salon de l'Auto samedi matin ! Un peu froussard, et menteur en plus ! SOURCE : L'EXPRESS 29.09.2012
GG,
J'implore la clémence comme la compagne de Jésus -
-[ Jesus et sa grande Clémence. n.d.l.r ] mais le dernier paragraphe de ce texte me livre une autre des envolées du maréchal-ferrant de mon enfance.
Quand, dans le bistrot lui servant de second atelier, la conversation abordait l'actualité politique, son avis tenait en:
" Vous savez, pour moi, ces histoires de parties, c'est tout de la co.ille !".
Rédigé par : AB Pierre | 27 septembre 2012 à 14:17
Là où Montebourg passe,
Les usines trépassent.
Rédigé par : Le Nain | 27 septembre 2012 à 14:29