Le nouveau yacht de Bernard Tapie - proposé à la location à 570 000 euros la semaine - mouillait lundi au large de la station balnéaire de Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes). Bernard Tapie est le seul propriétaire français à figurer dans le classement annuel des cent plus grands yachts du monde, établi par le magazine Yachts France. Son bateau s'adjuge le 89e rang, avec sa longueur de 75,50 m et sa largeur de 14 mètres.
Le yacht, dont de nombreuses photos sont visibles sur le site de location charterworld.com, peut accueillir douze passagers et dispose d'un équipage de 25 personnes. Impossible de savoir si Bernard Tapie lui-même était à bord de son vaisseau lundi. Le bateau est décrit par le magazine Yachts France comme "une unité assez exceptionnelle de par son style et son gabarit" pouvant aller à une vitesse maximale de 15 noeuds. Racheté à un milliardaire australien, le bateau construit en 1999 a été totalement transformé en 2010 dans un chantier naval de Gênes et rebaptisé "Reborn" (renaissance).
Il est désormais possible de rejoindre le bateau au mouillage en hélicoptère. Doté de huit cabines (dont une suite avec vue panoramique à 180 degrés), il possède "un niveau de luxe hors du commun avec des salles d'eau entièrement revêtues de marbre", souligne Yachts France. Son salon s'étend, par exemple, sur deux niveaux, formant un atrium avec 5 mètres sous plafond autour duquel un couloir dessert une galerie de tableaux. Il est bien sûr équipé d'une piscine, d'un spa et d'un cinéma, et même d'une cabine spéciale pour un médecin. Touche originale: il est agrémenté sur l'un des ponts d'un jardin tropical.
L'ex-ministre et homme d'affaires, devenu comédien, a soldé en 2010 ses comptes avec la justice française, mettant fin à plus de 20 ans de divers démêlés judiciaires. Après avoir perdu son yacht le Phocea dans le processus, il a pu aisément financer sa nouvelle acquisition. Il avait obtenu en juillet 2008 le versement par l'État d'une indemnité de 285 millions d'euros, un tribunal arbitral jugeant que le Crédit lyonnais avait floué Bernard Tapie d'une plus-value importante lors de la revente d'Adidas en 1993. Plusieurs chiffres ont circulé dans la presse sur le prix d'acquisition du Reborn, allant de 40 à 70 millions d'euros.
Et "l'Etat", c'est qui ? Vous, moi, contribuables en impôts directs et taxes diverses. On entend les gens se plaindre de ne pas voir où passent leurs impôts, parfois on peut en admirer l'usage en photo, et les 42% de compatriotes qui ont déclaré en début d'été dans un sondage qu'ils ne pouvaient partir en vacances cette année faute de budget peuvent contempler le joujou que s'est offert l'insubmersible Nanard avec une partie des 285 M€ versés par nous tous. Je suggère à Tapie de rebaptiser sa barque : "Reborn" n'est pas explicite. Jadis, le publicitaire Jacques Séguéla avait su avec humour remercier le ministre des finances de l'époque pour la mesure de défiscalisation incitative qui lui avait permis de s'offrir un suberbe bateau aux Antilles, en nommant celui-ci "Merci-Béré" (Pierre Bérégovoy). Alors : "Merci-Sarko" ?
Bof, si le Crédit Lyonnais, banque publique à l'époque n'avait pas fait l'andouille tous azimut, il n'y aurait pas eu d'affaire Tapie.
Rappelons que si Nanard nous a coûté 285 M d'euros (sur lequel il a payé des impôts parait il), les gabegies du Lyonnais ont coûté au contribuable 100 MILLIARDS de francs, soit 15 milliards d'euros grosso-modo, et aucun de ses dirigeants n'est passé en justice. Si vous êtes plombier à votre compte, on vous saisira jusqu'à la chemise que vous portez en cas de défaillance.
Et maintenant, nous avons Dexia et le crédit immobilier.
Une simple approche schumpeterienne laisserait couler ces établissements mal gérés, mais en Europe, on ne connait pas Schumpeter, seulement le moutontribuable.
Rédigé par : Le Nain | 04 septembre 2012 à 17:42
89ème sur 100 ? pas de quoi fanfaronner; avec ses dimensions notre Charles de Gaulle doit etre dans le TOP 10
Rédigé par : alain83 | 05 septembre 2012 à 20:40