Noyés dans leur crasse, les journalistes du service public me comprennent de travers et, croyant se corriger, ils font pire. Hier je critique ici l'emploi de "ex-otages" pour simplement parler des "otages". Ces cons-là (les journalistes) rectifient le tir, et ce matin j'entends sur France Info, à plusieurs reprises : "les quatre ancien n'otages". Je suppose que comme il n'y a pas de S à 'quatre' il ne faut non plus en mettre à 'ancien' ?
Qui sélectionne les gens qui disent les nouvelles sur France Info, puis qui a pour mission de les évaluer, de les sanctionner ? Des incapables, ça ne fait aucun doute. Pourquoi suis-je obligé de supporter (moralement et financièrement) que des gens d'une radio publique ne soient pas en possession des capacités requises pour parler un français correct ?
Je connais un petit gamin de trois ans ('ans' au pluriel puisqu'il y a un S à 'trois') qui est allé voir la semaine dernière au cinéma PLANES (histoire : Chaque jour, alors qu’il pulvérise des traitements agricoles sur les récoltes, le petit avion de ferme Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition au milieu des avions les plus rapides au monde...). Quand je lui ai demandé de me raconter un peu le film, il a tenté de m'expliquer avec de grands gestes comment volait "le n'avion". Oui mais il n'est pas journaliste à France Info. Et ce film d'animation est 'conseillé à partir de 6 ans'. Quand il aura 6 ans, il prononcera 'l'avion'. Et quand il aura 26 ans, je ne veux pas qu'il devienne journaliste à France Info... ou alors tout de suite directeur général afin de mettre de la rigueur et de la correction linguistique dans ce boxon (qui d'ici là n'aura fait qu'empirer), en souvenir de son grand-père ronchon.
COMMENTAIRE de CLARIBELLE :
Ils auraient pu faire pire et parler des "quatre-s-ancien n'otages"...
(gg : oui tu as raison, nous avons échappé à ça)
LE NAIN, dans son COMMENTAIRE, rebaptise cette station "France-Intox, la radio du socialisme triomphant." C'est excessif, je trouve. J'entends parfois la chronique ("à première vue") d'un certain Patrice Bertin qui n''y va pas avec le dos de la cuiller quand il parle des socialistes, du gouvernement et du président. Par exemple sa chronique du 30 octobre :
TRANSCRIPTION : A première vue, point n'est besoin d'attendre l'hypothétique relance, la problématique croissance ou la fantomatique inversion des courbes du chômage promises par le pouvoir pour pointer du doigt le pire échec du Président Hollande dont on voit mal comment il pourrait le réparer : la France est un pays divisé en clans, en factions, en tendance, un pays crispé, tendu, au bord de la crise de nerfs.
Peut-être est-ce une tendance naturellement frondeuse de l'âme hexagonale mais depuis quelques mois on atteint des sommets. Plus rien ne se passe sans drame ou psychodrame.
L'affaire des Roms avec son apogée Léonarda, l'affaire Cahuzac et la pitrerie des lois sur la transparence, les mensonges et reculades sur les impôts, la guerre de l'écotaxe, les licenciements ou dégraissages massifs, les images très pénibles diffusées à la télé d'affrontements entre travailleurs de la même entreprise, les injures quotidiennes proférées par Mélenchon contre le pouvoir, les stériles provocations des Verts dont un sondage indique que les Français ne veulent plus au gouvernement, les peaux de bananes placées devant les pompes de Manuel Valls par ses collègues du gouvernement dont le chef cherche toujours son autorité comme un myope qui a égaré ses lunettes, la baffe de Brignoles ou la pantalonnade des primaires socialistes de Marseille.
C'est tellement gros qu'on pourrait en sourire. Sauf que. Sauf que dans une note confidentielle rédigée par le ministère de l'intérieur à partir des rapports des préfets, il est fait mention d'une exaspération grandissante des Français dont la colère serait fondée sur trois axes : le matraquage fiscal, l'insécurité et au final un sentiment d'abandon. Le comble pour un pouvoir qui se voulait généreux et dont le président avait promis un pays apaisé, réconcilié et décrispé.
Mais il n'était alors que candidat.
Patrice Bertin - France Info - 30.10.2013