Lundi soir 1er février il y avait sur Europe1 de 19h à 20h toute une tripotée de journalistes expérimentés (Caroline Roux, Gérard Carreyrou et Serge July) pour discuter autour d'un des leurs, Franz-Olivier Giesbert (FOG), de son livre récent CHIRAC, UNE VIE, une somme de 840 pages issues de 40 ans de fréquentation de Chirac par l'auteur.
Au bout d'une demi heure, Nicolas Poincaré a lancé la question qui tue : finalement, que retenir de positif des douze années de présidence Chirac ? Nous avons entendu FOG patauger plusieurs minutes sans répondre, à tel point que Poincaré a dû l'interrompre pour lui rappeler quelle était la vraie question posée. Devant l'ultimatum, dos au mur, Monsieur FOG a admis que tout ce que l'on allait probablement retenir, dans le futur "historique", de ces douze années tenait en deux beaux et grands discours. Deux discours pour douze ans à l’Élysée. Je ne peux que crier : Mince !
- Le "discours sur le principe de laïcité dans la République" date du 17 décembre 2003. On peut le lire ici.
- Le "discours sur la commémoration de la grande rafle des 16 et 17 juillet 1942 (dit "discours du Vel' d'Hiv") date du 16 juillet 1995. On peut le lire ici.
Chirac fut-il donc un "roi fainéant" (comme je le pense et dis souvent ici) ? demande Nicolas Poincaré. Oh que non, il était un gros travailleur, s'exclament vivement plusieurs invités. Mais alors, pour produire quoi, en fin de compte, et de mandats ? Deux discours ? Auxquels il faut ajouter la suppression du service militaire (est-ce bien positif ?), l'arrêt des essais nucléaires, des tentatives de réformes avec son premier ministre Juppé entre 95 et 97, avortées parce que "la France était descendue dans la rue" (horreur !), enfin, de sinistre (au sens propre) mémoire, la dissolution de l'Assemblée en apothéose en 97, qui nous a offert cinq ans de gouvernement socialiste incluant la Loi des 35-Heures... bravo Monsieur Chirac, on ne vous avait pas élu pour cela !
FOG et "les grandes signatures d'Europe1" eurent la bonté de tenir à souligner qu'en fin de mandats Chirac, l'endettement et le chômage étaient en baisse. Au-delà des douze années improductives à l’Élysée, que reste-t-il de Chirac ? "Toute une vie", répond l'auteur de la biographie, une vie incroyable, qui expliquerait la "nostalgie Chirac" que certains ressentent. Je comprends, à écouter FOG et les autres, qu'au terme de cette vie réussie (pour lui, pas pour nous), Chirac pourra se dire qu'il a atteint le sommet (la place de de Gaulle et de Pompidou, qu'il admirait), qu'il a bien mangé, bien bu, bien baisé. On est bien content pour lui.
Ré-écouter le Club de la Presse du 1er février en cliquant ici. Le passage dont je parle vient vers la minute 23.
840 pages sur la vie de Chirac ? Il se fout de notre pomme !
Rédigé par : Homo Orcus | 03 février 2016 à 13:36
Je suis un piètre connaisseur de "l'oeuvre" de Jacques Chirac, mais je crains que les Français ne l'aiment parce qu'il leur ressemble : il est de droite tout en étant de gauche, il aime la bonne bouffe (central, la bonne bouffe), il marche derrière sa queue, il n'a aucune culture, il a le "courage" de dire merde à ses gardes du corps israéliens, lors d'un voyage officiel, pour aller serrer la louche à des Palestiniens (la vertu consiste à soutenir les "Palestiniens", cela flatte le vieux fonds d'antisémitisme toujours présent chez les Français), et pour finir c'est un tricheur et un traître, qui se fait payer, pour sa retraite, un appartement de luxe sur les quais de la Seine par un obscur bienfaiteur libanais (la trahison en faveur d'autocraties étrangères, vieux penchant franchouille : émigrés de la Révolution, collaboration avec les nazis, collaboration avec les communistes soviétiques, collaboration avec les Arabes et les musulmans -- présente universellement de l'extrême-gauche à l'extrême-droite --, et maintenant collaboration avec le néo-tsar Vladimir Poutine).
Mais il est "sympa", n'est-ce pas ?...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 février 2016 à 15:55
Le bilan de Chirac selon Franz-Olivier Giesbert : deux discours, et... "C'est le dernier président tiers-mondiste de l'Occident. Il aime le Tiers-monde, et le Tiers-monde l'aime. Regardez son succès en Afrique, regardez la gloire qu'il a en Chine et dans le monde arabe."
Voilà : on élit un président français, un président de la Frônce, et la preuve ultime de son succès, c'est qu'il est aimé des Africains, des Chinois et des Arabes. Quand je parlais de propension à la trahison...
Naturellement, dans ce catalogue de l'amour universel, vous ne trouverez ni les Etats-Unis, ni Israël. Curieusement, le critère le plus important pour un président de la Frônce, c'est d'être aimé des étrangers, mais pas de tous ! Les Américains, ça compte pas ! Au contraire, si on peut se faire un peu détester par les Américains, là c'est une preuve de vertu !
Quant à son discours sur la laïcité, porté aux nues par FOG, je l'ai lu. Effectivement, c'est le genre de "grand discours" de merde que les Français affectionnent plus que tout : des mots ronflants qui ne veulent rien dire, mais qui amènent des catastrophes.
Regardez-moi ça :
"Je ne crois pas qu'il faille ajouter de nouveaux jours fériés au calendrier scolaire, qui en compte déjà beaucoup. De plus, cela créerait de lourdes difficultés pour les parents qui travaillent ces jours-là."
"Pour autant, et comme c'est déjà largement l'usage, je souhaite qu'aucun élève n'ait à s'excuser d'une absence justifiée par une grande fête religieuse comme le Kippour ou l'Aïd-El-Kebir, à condition que l'établissement en ait été préalablement informé."
"Il va de soi aussi que des épreuves importantes ou des examens ne doivent pas être organisés ces jours là. Et des instructions en ce sens seront données aux recteurs par le ministre de l'éducation nationale."
Donc, il y a 16 ans déjà, le président de la Frônce avouait devant tous les Français que les enfants musulmans séchaient l'école en toute impunité le jour de l'Aïd-El-Kebir.
Et regardez l'hypocrisie : Chirac se refuse à "ajouter de nouveaux jours fériés au calendrier scolaire", ce qui l'obligerait à reconnaître l'emprise inadmissible de l'islam sur la société française.
Mais il entérine l'entreprise de subversion musulmane, en donnant sa caution officielle à une pratique on ne peut plus "anti-laïque". Il va plus loin encore : il ne faut pas organiser d'examens ces jours-là, et il donnera des instructions officielles en ce sens !
Il souhaite que les musulmans n'aient pas à s'excuser d'une absence "justifiée" le jour de l'Aïd-el-Kébir ! Il ferait beau voir, en effet, que les musulmans aient à s'excuser de quoi que ce soit, et en particulier de violer la loi française ! Ce sont les Français, les Blancs, les chrétiens, les Occidentaux, les capitalistes qui doivent passer leur temps à s'excuser devant les musulmans et le Tiers-monde !
Pire encore, Chirac encourage à la violation de la loi, à la triche généralisée qui fait partie du vieux fonds franchouille : l'école est obligatoire ? Oui, mais pas pour tout le monde ! Les musulmans ont le droit de violer la loi si ça les amuse. Il suffit qu'ils estiment que c'est "justifié", et que "l'établissement en ait été préalablement informé" !
Bah oué, j'ai massacré 130 personnes au Bataclan et dans les environs, mais je vous en avais bien "préalablement informé", n'est-ce pas ? Alors de quoi vous vous plaignez ?
Ajoutons à cela la fausse équivalence, le pâté d'alouettes qui fait la recette des "valeurs républicaines" (un cheval, une alouette) : les juifs sont mentionnés dans le même souffle que les musulmans ! On a le droit de sécher l'école pour l'Aïd-El-Kebir, mais aussi pour le Kippour !
C'est sûr que le gros problème en France, c'est les juifs ! Ce sont les petits juifs qui contestent la maîtresse lorsqu'elle enseigne l'histoire de France, ce sont les juifs qui mettent le feu aux voitures des goys, c'est l'immigration juive qui menace de submerger notre pays, ce sont les fourreurs et les banquiers juifs qui violent les femmes à Cologne, à Stockholm et sous la tour Eiffel le jour de l'An !
Les juifs utilisent les règles bibliques et les Dix commandements comme cheval de Troie pour prendre le pouvoir en France, ça se voit comme le nez au milieu de la figure !
Il est tranquille, maintenant, Chirac. Il a un pied dans la tombe, il est à moitié gaga, son entourage s'occupe de lui trouver un chouette appart' dans le quartier Saint-Sulpice à Paris parce qu'il ne peut plus monter les étages de sa chambre de bonne libanaise du quai Voltaire... et en plus il a écrit de beaux discours.
Qu'est-ce qu'il en a à foutre, qu'il ait contribué à détruire la France ? Il a été le président du Tiers-monde, oui ou non ? Et puis il aimait les "paysans", il tapait le cul des vaches au Salon de l'agriculture, et il aimait tellement les cornes qu'il en a planté une belle paire sur la tête de Bernadette.
Et c'est pas fini, les Français en redemandent : ils portent aux nues un Périco Légasse et une Natacha Polony, qui pepétuent le chiraquisme en étant plus cons, moins sympas et moins cultivés.
Au moins les "formidables discours" de Chirac étaient-ils bien écrits (même s'ils n'étaient pas de sa main). Regardez-moi le français dégueulasse que produit Périco Légasse dans sa dernière "interview" (et ne parlons pas du fonds de son "argumentation"...) :
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/29/31003-20160129ARTFIG00107-perico-legasse-ce-n-est-pas-l-agriculture-qu-on-assassine-c-est-la-france-qu-on-poignarde.php
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 février 2016 à 17:26
Réduire Chirac à ses 12 années de présidence est un raccourci digne de journaliste, mais indigne du personnage.
Ce ne fut qu'un bâton de maréchal qui couronna des décennies de trahisons diverses, de politicailleries variées, de cocufiages plus ou moins éhontés, bref, une récompense ultime pour un homme politique de la Ve.
Une sorte de modèle et de but à atteindre pour tous ceux qui grenouillent dans la fange politicienne : le têtard peut devenir crapaud.
Rédigé par : Arthourr | 03 février 2016 à 21:40
Il ne restera rien des années Chirac si ce n'est l'impression d'un immobilisme qui fait penser à la phrase apocryphe de Louis XV : après moi le déluge.
La devise de Chirac aurait dû être "Immobilis in mobile".
Rédigé par : Le Nain | 04 février 2016 à 07:10
Et voilà le résultat des conneries de Chirac, de Périco Légasse et de Natacha Polony : Sarkozy s'attaque au paquet de cigarettes banalisé, "parce que si nous acceptons le paquet de cigarettes neutre, dans six mois on vous proposera la bouteille de vin neutre et c'en sera fini de nos appellations, et c'en sera fini de nos terroirs, et c'en sera fini de la défense de notre savoir-faire ! C'est la bataille de notre identité, c'est la bataille de notre histoire, c'est la bataille de nos terroirs."
Plus con, plus malhonnête et plus démagogique, c'est difficile...
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/02/04/25002-20160204ARTFIG00119-en-croisade-contre-le-paquet-neutre-nicolas-sarkozy-s-attire-les-foudres-de-marisol-touraine.php
Les Français, tu les prends par le picrate et par le calendos (j'ai pas dit la Suze)...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 04 février 2016 à 13:24