Ce blog de grinchitude n'est que le reflet de la gravitude de ce monde. Un point de vue décalé, corrosif, impertinent, iconoclaste, totalement inique, subjectif et partial, rude souvent, paillard parfois, fréquemment stupide. Ce blog a été dénoncé comme "blog pourri" par Olivier Besancenot sur Facebook. Ce n'est pas un blog halal, au contraire il y a plein de cochonneries dedans. Avis à nos amies les bêtes : les coucous et les morpions ne sont pas admis.
Attendez, moi j'ai encore mieux. C'est le plan de Robert Guédiguian, réalisateur de cinéma communiste :
- Exiger de tous les hommes politiques que des sommes considérables soient investies en matière d’encadrement scolaire, culturel, sportif.
- Bâtir des écoles, des maisons de la culture, des salles de concert, des théâtres.
- Prendre dans ce but l’argent des jeunes entrepreneurs « pigeons », des joueurs de football, des gens qui gagnent plus d’un million d’euros, et celui des revenus du capital.
- Pérenniser cette politique afin qu’elle ne puisse être remise en cause à chaque changement de majorité.
- Dire que c’est notre politique occidentale de vainqueurs de la première guerre mondiale, puis notre politique coloniale, puis néocoloniale qui a depuis un siècle créé le chaos.
Soit exactement ce qu'on fait depuis un demi-siècle, avec le succès que l'on voit.
Notez aussi que d'après Robert Guédiguian, membre du parti communiste de 1968 à 1977, soutien du Parti de gauche depuis 2008 et du Front de gauche en 2010, soutien de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2011, mari d'Ariane Ascaride qu'il a rencontrée dans les années 70 quand elle militait à l'UNEF, il ne fallait pas vendre de centrales nucléaires aux pays musulmans ni leur acheter du pétrole ou du gaz.
Autrement dit, il fallait les boycotter, les affamer et les laisser mariner dans la misère, ce qui me paraît assez "néocolonial".
Ce n'est pas une blague. De tels abrutis existent :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/25/robert-guediguian-seule-la-culture-peut-combattre-les-dogmes_4889956_3232.html
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 mars 2016 à 14:11
Dans la même série du Monde, "Résister après les attentats", nous avons une dégoulinade gauchiste de l'écrivain pour enfants Marie Desplechin, qui en appelle à Stéphane Aisselles, le célèbre professionnel de l'indignation en trente pages petit format :
Marie Desplechin : « Résister ne se conçoit que dans l’incertitude, et au présent »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/25/marie-desplechin-ce-present-obscur-et-imperatif_4889953_3232.html
Oui. Bon. Avec ça, on est bien avancés.
Je sens qu'avec les recettes des "artistes", ça va pas le faire. Pour une rubrique "Résister", le Monde pourrait peut-être nous inviter un ou deux militaires ? Ou est-ce que les soldats, c'est bien quand on nous raconte la Résistance, mais moins bien quand il s'agit de résister aujourd'hui ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 mars 2016 à 16:28
La France refuse de laisser la police des frontières britannique passer les camions aux rayons X à Calais, parce que cela risquerait de faire bobo aux migrons cachés dedans.
Cela, juste après les attentats de Bruxelles, alors qu'on sait maintenant que des terroristes se cachent parmi eux.
En 2008, la France avait déjà rejeté une requête similaire des Britanniques, disant qu'ils devaient avoir l'autorisation écrite... des clandestins cachés dans les camions... pour les passer aux rayons X.
A part ça, on ne se fout pas de notre gueule.
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/immigration/12204297/Border-Force-banned-from-using-X-rays-to-seek-out-migrant-stowaways.html
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 mars 2016 à 18:33
La tête d’œuf de Pâques : Robespierre et sa mâchoire fracassée. Sa tête enrubannée fait penser à un œuf. C’est l’occasion d’aborder les derniers moments de sa tyrannie.
« Je suis un esclave de la liberté, un martyr de la république, la victime autant que l'ennemi du crime. » disait-il le 8 Thermidor dans une lueur fulgurante.
Rédigé par : Homo Orcus | 26 mars 2016 à 10:08
Robespierre a compris qu’il est condamné par sa famille politique et s’adresse au Marais et la Plaine pour les retourner en sa faveur. Ces conventionnels ont la tête de suspects surpris d’être encore en vie et il les laisse conquis et repart satisfait. Il se fait porter pâle certainement pour négocier avec l’Anglais qui ne veut plus de lui, décidément, un horoscope de merde.
Le 9 thermidor à l’ouverture de la séance de dix heures, ce qui n’était pas dans ses habitudes, arrivant tardivement le temps de se poudrer et se faire beau, il se plante devant ses nouveaux amis du Marais pour toper les paluches quand il s’aperçoit que les tronches se sont transformées en procureurs implacables. Il est déconcerté et bafouille des incohérences, c’est la fameuse interpellation de Garnier de Saintes : « Eh ! Robespierre, c’est le sang de Danton qui t’étouffe ? »
Passons sur les algarades pour en arriver au décret d’accusation qui va l’envoyer au tribunal révolutionnaire et présenté à son pote Fouquier-Tinville. Il est arrêté tout simplement par les gardes de la Convention qui le transfèrent au Luxembourg selon la procédure habituelle. Le peuple de Paris, le vrai, pas la Commune, se mobilise à cette nouvelle ouvrant une fenêtre d’espoir que l’on pourra peut-être garder la tête sur les épaules ! La lutte Convention – Commune de Paris commence. Le procès est mis au rôle pour le 10, c’est tout aussi habituel qu’il soit transféré à la Conciergerie ou l’antichambre de la mort. Nous sommes dans la nuit orageuse du 9 au 10 thermidor et la bataille fait rage. Les sans-culottes envahissent la conciergerie et annoncent à Maximilien que la Commune a pris le pouvoir et qu’ils vont le conduire à la maison commune. (Tuileries > Luxembourg > Conciergerie > Hôtel de Ville ne sont que de très courtes distances).
Robespierre prudent veut être sûr de cette prise de pouvoir, on le rassure et il se rend à la Maison commune. Un évènement s’est produit pendant ce court trajet, pas ou peu relayé par les historiens, nous y reviendrons.
Ses acolytes ont tous tenté un suicide à part Saint-Just tombé dans une profonde débilité. La Convention, ayant repris le pouvoir entre-temps, apprend l’évasion de Robespierre et le décrète d’arrestation, sort réservé au hors-la-loi, pas de procès, reconnaissance d’identité par deux témoins et l’échafaud.
De manière assez surprenante il se rend au Pavillon de Flore sans passer par la case prison. Il s’allonge sur une table pour éponger le sang de sa blessure (j’y reviendrai) sans assistance de ses acolytes qui semblent l’ignorer. Ce passage est assez flou mais il retourne à la Conciergerie qu’il quittera vers seize heures trente pour être guillotiné à sept heures du soir. Tout le peuple de Paris sur le parcours pour l’injurier, lui cracher dessus et badigeonner sa maison de sang de cochon. S’étant évanoui au couperet tombé sur la tête de son frère, il sera réanimé et guillotiné avant dernier de la charrette. Le bourreau lui arracha violemment son bandeau, sa mâchoire s’effondra dans un cri atroce, paraît-il !
Revenons à la Maison commune où un certain Meda aurait appuyé sa baïonnette sur le gilet de Robespierre et le coup serait parti lui fracassant la mâchoire. Je n’y ai jamais cru, pas un seul instant ! Ce n’est qu’une mise en scène pour masquer une tentative de suicide. En lisant les mémoires de la marquise de Créquy j’apprends qu’elle a envoyé son majordome dans Paris pour être au fait des évènements et c’est ainsi qu’il lui rapporte que pendant le transfert de la Conciergerie à l’hôtel de Ville, un parisien est monté sur le marchepied de la voiture et a tiré un coup de pistolet à l’intérieur. J’ai gardé cette version en mémoire sans trop y croire et dernièrement en relisant Courtois, un passage m’a interpellé, je n’avais pas fait le rapprochement à l’époque. Il décrit l’arrivée de Robespierre à la Maison Commune : « Robespierre descend de voiture, un mouchoir blanc devant la bouche. » La vérité est partie avec la chaux vive, on ne va pas pleurer non plus !
Rédigé par : Homo Orcus | 26 mars 2016 à 10:08