Pascal Lamy est le specimen parfait du haut fonctionnaire élevé hors sol, un superbe eurocrate incapable de comprendre, donc incapable de prévoir et encore moins de gérer le ressentiment des peuples de l'Union européenne. J'ai consulté la fiche Pascal Lamy dans Wikipedia : la liste des fonctions de "président de quelque chose" exercées par ce Monsieur est si longue que je ne saurais la copier-coller ici sans décourager le lecteur.
Voici quand même quelques points-clés : ancien directeur de l'Organisation Mondiale du Commerce, ancien conseiller de Jacques Delors ministre de Mitterrand, ancien directeur de cabinet de Jacques Delors président de la commission européenne. Depuis 2013 président d'honneur du Think Tank "Notre Europe - Institut Jacques Delors". On appelle Think Tank un laboratoire d'idées : des gens se rassemblent pour réfléchir sur des problèmes coriaces (les autres n'ont pas le temps : ils bossent), comme ici par exemple l'organisation de l'UE et le bonheur de ses habitants. Mais comme ils ont "le nez sur le guidon" de leur bécane normalisatrice européenne, ils ne voient rien, par conséquent ne proposent rien de bon, ne résolvent rien. Mais touchent de lourds émoluments.
Le fait même que Pascal Lamy continue à nous servir la grosse foutaise du "rêve européen" démontre que, contrairement à ce que dit son cursus professionnel européen, il n'a absolument rien compris à ce qui se passe dans les opinions européennes. Où sont les citoyens des 28 pays de l'UE qui voient cette organisation comme "un rêve" ? Seul Monsieur Lamy les connaît, moi je ne les croise jamais, et vous ? Monsieur Lamy n'a rien compris, rien vu venir, et ce matin sur RTL Vidéo vous pouviez voir un homme abasourdi par l'annonce britannique du LEAVE.
Monsieur Lamy est bardé de la combinaison de diplômes qui fait les bons robots fonctionnaires biens calibrés et aptes à la pensée correcte : HEC, Sciences Po et surtout, surtout l'ENA. Et naturellement il est membre du PS, pour compléter le tableau.
Étude instructive du personnage Pascal Lamy dans le site "Egalité Réconciliation"
Je persiste à penser que c'était un beau rêve qui a été gâché par la bureaucratie, les gens comme monsieur Lamy. Cela me rend infiniment triste, non pas à cause du départ des Anglais qui ont toujours refusé de jouer le jeu, mais à cause de l'immense gâchis qu'ont fait ces connards de fonctionnaires.
Rédigé par : Le Nain | 24 juin 2016 à 10:32
HEC, Sciences Po et surtout, surtout l'ENA. Et naturellement il est membre du PS... c'est pas comme Normal 1er
Rédigé par : Serge | 24 juin 2016 à 10:43
Monsieur Lamy devrait être lâché tout seul à Roubaix avec 1000€ par mois, avec une seule mission: survivre tout seul ... Je suis sûre qu'il lui reste des choses à apprendre ... ;)
Rédigé par : Annette Lanonymette | 24 juin 2016 à 11:03
Ben... pépère... c'est justement le poblème : c'était un rêve. Le rôle des dirigeants politiques est d'affronter les réalités, pas d'encourager les "rêves".
Il n'y a qu'en France (et certains pays arriérés comme la Russie) que les policitiens, les intellectuels et les journalistes se flattent de "faire rêver" les gens, de "réenchanter le monde" et de nous pipoter avec je ne sais quels contes de fées pour petites filles.
Et on laisse ces gens-là s'exprimer sans les destituer immédiatement, sans les licencier, sans les couvrir publiquement de ridicule.
Les Français s'imaginent être le seul peuple au monde capable de vivre dans le rêve, au contraire de tous les peuples normaux qui sont hélas contraints de vivre dans la réalité.
Leurs dirigeants leur font miroiter une utopie, et eux en redemandent.
Presque plus personne n'ose se revendiquer du communisme, cette utopie dont tout le monde a plus ou moins compris qu'elle conduisait directement au crime.
On ne contente donc de changer les mots : on est désormais de gauche, socialiste, progressiste, on veut "recréer le rêve européen", "réenchanter le monde", et des gens comme Pascal Lamy sont payés des sommes considérables pour répandre de pareilles sottises.
L'ennui est que les "anti-système" sont exactement sur la même longueur d'onde. Eux aussi ont remarqué que les rêveurs professionnels et les réenchanteurs de monde ont échoué, mais, nous expliquent-ils, c'est parce qu'ils n'ont pas rêvé assez fort.
Il faut donc voter pour eux, car eux disposent de la formule magique, du magnétisme, du "charisme" qui fait défaut aux autres. Ils sortent leur petite poupée magique du général de Gaulle, leurs vaches miniature "qui voient toujours un brin d'herbe", leurs Trente glorieuses en carton dépliable qui n'ont jamais existé, leur France qui donne des leçons au monde entier, et qui fait barrage à la méchante Amérique d'où viennent tous les maux du monde (phrase que j'ai réellement vu écrite par des Français sincères, et qui n'avaient pas besoin de faire partie de l'oligarchie pour partager sa bêtise).
Ca n'empêche pas les mêmes de voter Donald Trump, qui est américain jusqu'à preuve du contraire, et dont le but proclamé est de "rendre sa grandeur à l'Amérique".
Beaucoup, qui ont fini tout de même par se rendre compte, avec un demi-siècle de retard, que de Gaulle était mort, nous sortent leur petite poupée magique de Vladimir Vladimirovitch Poutine, avec un modèle réduit d'église russe à côté pour les plus atteints.
Et il nous expliquent qu'il va suffire de mettre fin à l'immigration de masse (ce qui est certes nécessaire) et de "lutter contre la fraude" (parce que personne n'a jamais lutté contre la fraude...) pour pouvoir continuer à faire comme avant.
D'autres grimpent aux rideaux en nous disant qu'il va suffire de supprimer le mariage homosexuel (ce qui certes ne peut pas faire de mal) et d'interdire l'avortement (faire campagne pour le réduire serait déjà une bonne chose) pour passer de l'ombre à la lumière (la Bible, puis Jack Lang).
Moi je dis : y'a du boulot.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 juin 2016 à 17:16
Enfin un petit arôme de liberté,
Hier j'ai veillé jusqu'à 1h30 pour les résultats et lorsque j'ai vu l'annonce péremptoire de l'AFP donnant le "in" à 52 %, (mais croire en l'AFP vraiment faut être con je le concède) alors je me suis défenestré, mais comme je n'ai qu'un rez de chaussée j'ai survécu..
Quelle ne fut pas me surprise à mon réveil...
... probablement la fin inéluctable de l'UE telle qu'elle existe aujourd'hui avec des pléthores de mecs et de nanas en commission gagnant 30000 euros par mois nets non imposables (c'est vrai que eux peuvent se payer des costards Balmain comme dirait Macro con).
Comme dit Marine, construisons une Europe de coopération et des Nations.
Ya une chose que j'ai remarquée aussi, il n'y a pas eu ni tremblement de terre cataclysmique, ni chute d'une méga-météorite, ni même un tsunami chez nos amis buveurs de Guiness !( bien que perso, j'ai une nette préférence pour la Kilkenny, moins forte et plus fine, mais bon, comme ce sont des bières Irlandaises on verra).
Et tout cas, ça donne un gros coup de pied aux culs de tous ces emmerdeurs de faire notre propre loi.
Rédigé par : Bernard | 24 juin 2016 à 20:14
Bonnes questions d'Olivier Mazerolle.
On notera l'arrogance de Pascal Lamy, qui traite Boris Johnson de sale gosse sous prétexte qu'il l'a connu quand il était petit, et qui dit que la seule solution, maintenant, c'est d'accélérer l'intégration économique de l'Union européenne, mais seulement à partir de 2018, parce qu'il y a des élections nationales en 2017 !
Autrement dit, les peuples n'en veulent pas, c'est bien pour ça qu'il faut le faire... Et cela, juste après avoir dit que la majorité des Français voulaient rester dans l'Europe.
Autre contradiction : il prétend que ça va être très difficile maintenant pour l'Angleterre d'affronter la mondialisation toute seule, Olivier Mazerolle lui oppose fort justement que la Suisse affronte très bien la mondialisation sans pour autant faire partie de l'Union européenne, et Lamy lui répond : oui, mais la Suisse c'est petit !
Autrement dit, un coup l'Angleterre ne va pas pouvoir s'en sortir parce qu'elle est trop petite, et dix secondes après l'Angleterre ne va pas pouvoir s'en sortir parce qu'elle est trop grande !
Eternelle mauvaise foi du discours gauchiste, qui énonce littéralement n'importe quoi avec le plus parfait aplomb, face à des auditeurs sidérés qui n'y voient que du feu à force d'avoir subi cinquante ans de discours marxistes ininterrompus de ce genre.
Et bien sûr, l'axiome constamment réaffirmé (mais jamais démontré) que tout ça c'est de la xénophobie, que la "xénophobie" c'est mal, et que c'est en réalité la faute de l'extrême-droite, comme si Boris Johnson, chef de file de la campagne du Leave, pouvait être qualifié d'extrême-droite !
Boris Johnson, il est de centre-droit.
L'opposition à l'immigration de masse, en Grande-Bretagne, a ceci de particulier qu'elle réunit depuis fort longtemps des personnalités de tous bords politiques, y compris des travaillistes.
David Cameron lui-même, qui pourtant voulait rester dans l'UE, s'est publiquement engagé à réduire l'immigration.
Il y a un large consensus, en Grande-Bretagne, pour dire que le pays est allé trop loin dans l'immigration, même chez les gens qui y sont, en principe, favorables.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 juin 2016 à 12:33
Et puis, franchement, un type qui a des lunettes rouges à 69 ans... pour moi, c'est niet.
A part ça, GG, si quelqu'un pouvait descendre à la cave pour remonter des mousses fraîches ?... Par la même occasion, il pourrait débloquer mon commentaire bourré de liens vers des dessins rigolos sur le Brexit.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 juin 2016 à 13:51