Après "de Gaulle à la plage", voici "GG à la plage". L'album de BD "de Gaulle à la plage' est paru chez Dargaud en 2007, il est signé Jean-Yves Ferri : durant l'été 56, le Général est dans sa traversée du désert pour encore deux ans ; lassé de l'ingratitude des Français (qui sont selon lui des veaux), il décide de se consacrer à l'édification de châteaux de sable, au bonheur des pique-nique et aux joies du volley ball. On le voit tongs aux pieds et vêtu d'un ample short de scout remonté au-dessus du nombril (Chirac reprit plus tard ce style gaulliste au Fort de Brégançon).
Une fidèle lectrice me fait parvenir ce qu'elle annonce comme une carte-postale de ses vacances : un cliché la montrant allongée sur la plage occupée à lire le Tome 1 du livre tiré des années 2005-2008 du blog d'un grincheux grave qui porte pour titre "Quatre ans de réflexions". Ce pavé de 502 pages (sur la plage, le pavé) est en vente sur Amazon dans la version papier au prix dérisoire de 15 euros et en version électronique au prix ridicule de 4 euros.
Non, ceci n'est pas un montage. J'ai rencontré une fois cette lectrice, je lui a même dédicacé le livre en dégustant des Fischer.
Cher Patron !
Arrête d'en faire des caisses avec la Fischer ...
A ce sujet, quand tu daigneras enfin préparer ton envoi, sache que la meilleure marque de palette est Uvier.
Rédigé par : Dominique | 26 août 2016 à 10:11
La palette Uvier ? Consternant... on racle le fond... je sais bien que le soleil tape dur au Burkina-facho, mais c'est pas une excuse...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2016 à 10:34
Je n'ai pas trouvé sur Amazon les belles jambes de la photo mais seulement le livre !
Rédigé par : Roland | 26 août 2016 à 11:33
L'occasion de nous remémorer ce qui fut l'un des tubes (à écouter à l'ombre de six troènes) de l'été voici 30 ans :
"Ce soir, j'irai danser le Mambo
Au Royal Casino, sous les lambris rococo
La nuit viendra me faire oublier
Tu me feras rêver
Comme les chansons d'été
C'est l'amour à la plage (aou cha-cha-cha)
Et mes yeux dans tes yeux (aou aou)
Baisers et coquillages (aou cha-cha-cha)
Entre toi et le bleu (aou aou)
La mer, quand vient le temps des vacances
C'est le temps de la danse
Entre tes bras, toutes les nuits
Et si j'ai le coeur tout retourné
Là je t'embrasserai
Jusqu'à la fin de l'été
C'est l'amour à la plage (aou cha-cha-cha)
Et mes yeux dans tes yeux (aou aou)
Baisers et coquillages (aou cha-cha-cha)
Entre toi et le bleu (aou aou)
Et si j'ai le coeur tout retourné
Là je t'embrasserai
Jusqu'à la fin de l'été
C'est l'amour à la plage (aou cha-cha-cha)
Et mes yeux dans tes yeux (aou aou)
Baisers et coquillages (aou cha-cha-cha)
Entre toi et le bleu (aou aou)
C'est l'amour à la plage (aou cha-cha-cha)
Et mes yeux dans tes yeux (aou aou)
Baisers et coquillages (aou cha-cha-cha)
Entre toi et le bleu (aou aou)
C'est l'amour à la plage (aou cha-cha-cha)
Et mes yeux dans tes yeux (aou aou)
Baisers et coquillages (aou cha-cha-cha)..."
De Niagara (plus dure fut la chute ...), "L'amour à la plage".
Attention GG, le gimmick c'est "aou cha-cha-cha", et non pas "aou cachaça" !...
Rédigé par : Dominique | 26 août 2016 à 18:01
Evidement dans un autre registre il y eut "La plage" de Graeme Allwright (lequel contrairement à son patronyme serait plutôt de gauche ...):
"L'odeur du pin de chardon écrasé
Tiré par des boeufs, le chariot avançait
J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage
Et j'ai chassé les ombres des nuages.
Elle est venue demander le chemin
Je cherchais ses yeux voilés par sa main
Ramassant une brindille, que la mer avait jetée
Dans le sable mouillé je l'ai tracé.
A travers les dunes elle a disparu
je ne sais pas si je J'ai revue
Vainement j'essaie de suivre les traces
Que le vent, le vent, le vent efface.
Je vais, je vais, les chemins se nouent
Sur le rivage mon espoir échoue
Au milieu des bruyères le chariot s'est arrêté
Et glisse sur les algues sa chevelure mouillée.
Le cri des mouettes les rumeurs de la mer
Trop longtemps j'ai cherché la lumière
J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage
Et j'ai chassé les ombres des nuages"
Rédigé par : Dominique | 26 août 2016 à 18:07
"Amis de la poésie", re-bonjour !
Sur ce thème, j'avais gardé le meilleur pour la fin, à savoir la "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" de Georges Brassens :
"La Camarde qui ne m'a jamais pardonné
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez
Me poursuit d'un zèle imbécile
Alors cerné de près par les enterrements
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament
De me payer un codicille
Trempe dans l'encre bleue du golfe du Lion
Trempe, trempe ta plume ô mon vieux tabellion
Et de ta plus belle écriture
Note ce qu'il faudrait qu'il advînt de mon corps
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord
Que sur un seul point la rupture
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson
Celles des titis des grisettes
Que vers le sol natal mon corps soit ramené
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée
Terminus en gare de Sète
Mon caveau de famille hélas ! n'est pas tout neuf
Vulgairement parlant il est plein comme un œuf
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens poussez-vous donc un peu
Place aux jeunes en quelque sorte
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux
Une bonne petite niche
Auprès de mes amis d'enfance les dauphins
Le long de cette grève où le sable est si fin
Sur la plage de la corniche
C'est une plage où même à ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux
Où quand un bateau fait naufrage
Le capitaine crie " Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut le vin et le pastis d'abord
Chacun sa bonbonne et courage ! "
Et c'est là que jadis à quinze ans révolus
À l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus
Je connus la prime amourette
Auprès d'une sirène une femme-poisson
Je reçu de l'amour la première leçon
Avalais la première arête
Déférence gardée envers Paul Valéry
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris
Le bon maître me le pardonne
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens
Mon cimetière soit plus marin que le sien
Et n'en déplaise aux autochtones
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau
Ne donnera pas une ombre triste au tableau
Mais un charme indéfinissable
Les baigneuses s'en serviront de paravent
Pour changer de tenue et les petits enfants
Diront "chouette un château de sable !"
Est-ce trop demander sur mon petit lopin
Plantez je vous en prie une espèce de pin
Pin parasol de préférence
Qui saura prémunir contre l'insolation
Les bons amis venus faire sur ma concession
D'affectueuses révérences
Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie
Tous chargés de parfums de musiques jolies
Le mistral et la tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les échos
De villanelle un jour un jour de fandango
De tarentelle de sardane
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec rien que moins de costume
J'en demande pardon par avance à Jésus
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume
Pauvres rois pharaons pauvre Napoléon
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon
Pauvres cendres de conséquence
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant
Qui passe sa mort en vacances"
Rédigé par : Dominique | 26 août 2016 à 18:24
Sisco beach ?
Rédigé par : Dominique | 27 août 2016 à 00:14
Cher Roland, je tiens à vous dire que j'ai retrouvé la détentrice (une belle blonde) de la paire de gambettes qui vous fait (et font) saliver. Heureux ?
• Émile BLÉMONT (1839-1927)
Sur la plage
La plage étincelle, fume
Et retentit, vaste enclume
Que les vagues et le vent
Couvrent de bruit et d'écume.
Je vais, selon ma coutume,
Le long du galet mouvant,
Les yeux au large, rêvant
Quelque rêve décevant
Salé de fraîche amertume.
Avec leurs doux cris joyeux
Et leurs mines ingénues,
De beaux enfants, jambes nues,
Se mouillent à qui mieux mieux.
De loin, les suit et les gronde
Une vieille grand-maman.
Une jeune femme blonde
Lit toute seule un roman.
Les légères mousselines
Des nuages vagabonds
Se déchirent aux collines.
Les grandes vagues félines
Se cabrent, puis font des bonds.
Et je contemple l'abîme ;
Et je voudrais, âme et corps,
Me mêler aux longs accords
Qui roulent de cime en cime.
Rédigé par : InspecteurGadjet | 27 août 2016 à 14:52
Et cette lectrice... Était-elle en burkunu réglementaire ?
Rédigé par : RB | 29 août 2016 à 09:27
Elle était bien "kunu", se croyant seule au monde ;
Mais grand-maman surgit et puis elle la gronde.
Rédigé par : Poètpoèt | 29 août 2016 à 11:41