27 janvier 2022 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
26 septembre 2021 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
Je viens de lire SÉROTONINE, le dernier HOUELLEBECQ.
Je n'ai pas besoin de le recommander ni de le déconseiller :
1- Si vous appréciez Houellebecq, vous vous êtes déjà précipité sur SÉROTONINE et, comme moi, vous avez frémi de plaisir (et souvent ri) à sa lecture. Or c'est l'histoire d'un type au fond de la déprime.
2- Si Houellebecq vous débecte, vous trouverez une raison de plus pour alimenter votre dégoût en lisant cet extrait (page 334). Je reviendrai sur ce livre dans les prochains jours... ou pas, ce sera comme je le sentirai.
Ah ! une petite précision : SÉROTONINE est un roman d'amour, et même plus précisément d'amour... conjugal ! Si, si !
19 janvier 2019 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
Étienne de La Boétie (1530 – 1563)
Cette citation est dans son "Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un", ouvrage rédigé en 1549 à l’âge de 18 ans.
Ce texte consiste en un court réquisitoire contre l’absolutisme qui étonne par son érudition et par sa profondeur, alors qu’il a été rédigé par un jeune homme d’à peine 18 ans.
À partir de 1558, La Boétie fut l’ami intime de Montaigne, qui lui rendit un hommage posthume dans ses Essais (« Parce que c’était lui, parce que c’était moi »).
15 janvier 2019 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
Après avoir, en première réaction à chaud, fait entendre moult jérémiades sur la triste image que Houellebecq donnait (selon eux) de leur ville dans son dernier livre, SÉROTONINE, sorti le 4 janvier, les responsables locaux ont enfin compris qu'ils pouvaient tirer quelque profit de la situation. Vous voyez qu'il existe des Français qui font "des efforts" !
Il n'en reste pas moins que SÉROTONINE est UN ROMAN, genre littéraire, caractérisé essentiellement par une narration fictionnelle. Cette affiche fait dire à Houellebecq ce qu'il n'a pas dit, c'est un personnage de fiction qui parle dans ce livre, il faut comprendre cela, c'est assez facile je pense.
Dans SÉROTONINE, écrit à la première personne, le personnage central raconte (à un moment) ses troubles de l'érection : les élus de Niort ont-ils cru que c'est Michel Houellebecq lui-même qui parlait de son pénis personnel ?
Si l'on se mettait à aligner et afficher sur la voie publique toutes les répliques, déclarations et pensées prêtées à leurs personnages par les grands auteurs de fictions en les leur attribuant entre guillemets, on obtiendrait une gigantesque galerie d'horreurs.
12 janvier 2019 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
"D'autres pessimistes, ou parfois les mêmes, s'étaient battus à Vauquois, à vingt kilomètres à l'ouest de Verdun. Ils avaient conquis la fameuse butte, l'avaient cédée puis reconquise, et encore perdue et reconquise, combien de fois, personne n'aurait pu le dire, au fusil, à la grenade, à l'arme blanche, à la mitrailleuse et aux minen, occupant des tranchées et des trous qui tantôt étaient allemands et tantôt français, excavations entourées, bordées, surmontées et parfois encombrées de cadavres allemands et de cadavres français à différents stades de la putréfaction, ex-hommes vivants qui par milliers s'étaient combattus sauvagement pour la possession de cette butte déjà en partie constituées de cadavres, eux-mêmes devenant ensuite cadavres pourrissant ensemble fraternellement, les uns aux autres mêlés, de plus en plus constituant la butte que se disputaient d'autres hommes vivants destinés à devenir, eux aussi, pourriture ardemment disputée. Les états-majors appelaient cela : 'Lutte pour la possession d'un magnifique observatoire', ou encore : 'Actions locales en vue de maintenir la combativité'. "
Georges Blond - Verdun - 1961
Je me suis replongé dans ce livre, poussé par l'actualité récente. Cet extrait donne une idée du style assez particulier de l'auteur. J'en suis à la page 105 en une soirée : passionnant. Vous le trouvez à moins de 6 € sur Amazon.
14 novembre 2018 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
Le plus bel hommage, le plus efficace hommage en termes de retour sur investissement pour notre pays et notre culture que l'on pourrait rendre à Jean d'Ormesson serait de rétablir immédiatement (demain matin) la dictée quotidienne dans le Primaire.
Pour cela il faut et il suffit que l'ordre en ce sens donné aujourd'hui 5 décembre 2017 par l'excellent ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer soit exécuté (les fonctionnaires sont là pour exécuter, pour ronchonner ils ont les grèves).
05 décembre 2017 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
05 décembre 2017 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
Je suis né, j'ai grandi, j'ai passé un quart de siècle dans cette plaine de labeur, de malheur et de bonheur.
Cette photo est l'un des nombreux clichés publiés sur Facebook par le talentueux photographe Laurent Bouvier, sous l'intitulé "Le Pays lensois" : Une présentation par la photo des 50 communes de l'arrondissement de LENS (Pas-de-Calais), 36 communes sur l'agglomération de Lens/Liévin et 14 communes sur l'agglomération d'Hénin/Carvin. Page Facebook en activité depuis 2013.
Enrichi des textes de mon ami Claude Duhoux (blog "Le Lensois normand"), un recueil de ces photos vient d'être édité (en vente par exemple sur le site de la Fnac) au prix dérisoire de 22 euros (c'est Noël dans un mois) :
16 novembre 2017 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
Ce vendredi 27.01 l'ex-directeur de La Revue des Deux Mondes, Michel Crépu, a été entendu à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons d'emploi fictif de l'épouse de François Fillon. L'hebdomadaire (de gauche) Marianne vient de publier le seul résultat visible et connu à ce jour du travail pour La Revue des Deux Mondes accompli par Mme Penelope Fillon (alias Pauline Camille) en échange de 100 000 euros de salaire brut.
Il s'agit de deux notes de lecture dont on peut voir ci-après la teneur... et l'ampleur ! Soupesez-moi ça : 50 000 euros/pièce.
Marianne affirme que Mme Fillon aurait été rémunérée 5 000 euros bruts pendant 20 mois.
Pour mettre en perspective ce que ces émoluments représentent pour une entreprise, il faut rappeler que l'on estime qu'un salaire brut coûte +45% à l'employeur : donc au total ici 145 000 euros. Il faut dire aussi que la société Revue des Deux Mondes a publié un chiffre d'affaires de 427 400 euros pour l'année 2015. Cette collaboration se serait étendue de mai 2012 à décembre 2013, je ne connais pas le CA de La Revue ces années-là, mais on peut raisonnablement penser qu'un salarié coûtant 87 000 euros par an à une TPE de cette modeste dimension ne devrait pas passer inaperçu ni être improductif. Pourtant, son directeur à cette époque, Michel Crépu, a déclaré au Canard enchaîné : Elle "a bien signé deux ou peut-être trois notes de lecture", mais "à aucun moment (...) je n'ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire".
Une autre façon de mettre cette rémunération mirobolante en perspective passe par un rappel de ce que gagne un journaliste "pigiste". On appelle "pigiste" un journaliste rémunéré à la tâche (par exemple au nombre de caractères ou de pages pour un rédacteur, à la durée dans l'audiovisuel). Depuis le 01.08.2014, les entreprises adhérentes à la FNPS (Fédération Nationale de la Presse d’information Spécialisée) se sont engagées à rémunérer leurs pigistes au minimum à 42 € le feuillet (de 1 500 signes) pour les titres diffusant moins de 5 000 exemplaires et à 45 € le feuillet pour les titres diffusés à plus de 5 000 exemplaires. La Revue des Deux Mondes a un tirage de 8 000 ex (tous les deux mois). Comment visualiser un feuillet de 1 500 signes (et non "caractères") ? Par exemple, la partie de cette Note allant des premiers mots "Ce vendredi" à la fin du paragraphe se terminant par "travail de conseiller littéraire" compte 1 609 "signes", ce que le logiciel Word appelle "caractères, espaces compris".
27 janvier 2017 dans Actualité, Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
07 janvier 2017 dans Livres, Religion (islam, etc.) | Lien permanent | Commentaires (11)
En écrivant le Billet du MP3 de la semaine 39 il y a deux jours, sur ce que dit Patrick Buisson de Nicolas Sarkozy, je me demandais s'il fallait vraiment avoir attendu la fin de l'année 2009 pour remarquer que Sarkozy fonctionne comme une girouette. Buisson est accablé de critiques négatives par les journalistes pour la sortie de son livre LA CAUSE DU PEUPLE, mais ils lui concèdent un niveau de culture historique et politique élevé, ainsi qu'une brillante capacité d'analyse.
Eh bien ! voulez-vous que je vous dise ? sur le plan de la brillante capacité d'analyse, je bats Patrick Buisson à plate couture ! La preuve ? Buisson sort son bouquin d'analyse en septembre 2016, et moi GG j'ai sorti mon billet d'analyse en février 2009, soit 7 ans et demi plus tôt. Et ce billet, le voici :
BLOG GG - 08.02.2009 --
"Une majorité des électeurs ont élu Sarkozy en mai 2007. En ce temps reculé - diable, il y aura bientôt deux ans - le chef [ndgg : Sarko] avait franchement tendance à nous donner en exemple le modèle anglo-saxon : on y travaillait plus pour gagner plus, tous les jeunes avaient leur chance de réussite sociale à court terme, surtout les jeunes Français qui se précipitaient à Londres pour réussir dans la finance : ils partaient en 2e classe dans l'Eurostar et revenaient deux ans plus tard par le Tunnel dans une automobile italienne rouge. On nous les montrait à la télé.
"J'essaie de suivre le chef, mais je n'y parviens pas, il tourne plus vite que le vent. C'est être pragmatique, dit-il. Moi je n'ai pas sa vivacité, sa clairvoyance, sa fougue, je peine à suivre. Cette semaine dans l'interview télé Face à la crise, le chef Nicolas Sarkozy a avancé que la décision du Prime Minister anglais Gordon Brown d'abaisser la TVA de 17,5% à 15% dans l'espoir de relancer la consommation n'avait «amené absolument aucun progrès». Et le chef a ajouté : «Franchement quand on voit la situation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, on n'a pas envie de leur ressembler.»
2007 : on avait envie de leur ressembler.
2009 : on n'a pas envie de leur ressembler.
Le chef change de modèle de société tous les deux ans, en fonction de ce qu'il voit de sa fenêtre. Et derrière lui, il y a le troupeau des 64 millions de bœufs de France, à qui on dit "suivez le chef". J'ai le tournis, le chef retourne son opinion comme une crêpe Suzette à la chandeleur (qui tombait la semaine dernière) ... qu'en pense Carla ? (je te prends, je te retourne...). Le chef a toujours raison y compris quand il dit le contraire de ce qu'il a dit."
[ce texte amenait le MP3 de la semaine qui était "Suivez le chef", un morceau de swing décoiffant composé et dirigé par Claude Bolling, que je vous remets bien volontiers ci-dessous...]
02 octobre 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
Après "de Gaulle à la plage", voici "GG à la plage". L'album de BD "de Gaulle à la plage' est paru chez Dargaud en 2007, il est signé Jean-Yves Ferri : durant l'été 56, le Général est dans sa traversée du désert pour encore deux ans ; lassé de l'ingratitude des Français (qui sont selon lui des veaux), il décide de se consacrer à l'édification de châteaux de sable, au bonheur des pique-nique et aux joies du volley ball. On le voit tongs aux pieds et vêtu d'un ample short de scout remonté au-dessus du nombril (Chirac reprit plus tard ce style gaulliste au Fort de Brégançon).
Une fidèle lectrice me fait parvenir ce qu'elle annonce comme une carte-postale de ses vacances : un cliché la montrant allongée sur la plage occupée à lire le Tome 1 du livre tiré des années 2005-2008 du blog d'un grincheux grave qui porte pour titre "Quatre ans de réflexions". Ce pavé de 502 pages (sur la plage, le pavé) est en vente sur Amazon dans la version papier au prix dérisoire de 15 euros et en version électronique au prix ridicule de 4 euros.
Non, ceci n'est pas un montage. J'ai rencontré une fois cette lectrice, je lui a même dédicacé le livre en dégustant des Fischer.
26 août 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (10)
CARIBOU 95 a dit :
GG dit que les hommes sont partout les mêmes, que les races n'existent pas, que le cul fait tourner le monde. Pas d'accord ! C'est la bite qui fait marcher le monde car s'il n'y avait pas de bite, on ne parlerait pas de cul.
RÉPONSE de GG :
Oui c'est vrai, il n'y a que les porteurs de bite qui parlent de cul. Les détentrices de vulves et de culs rebondis n'en parlent pas, ne regardent pas de films x, elles se contentent de s’exhiber avec tous les artifices cosmétiques et vestimentaires appropriés et la démarche chaloupée qui convient... puis montrent du doigt les hommes comme des obsédés sexuels à mains baladeuses et regards concupiscents qui "ne pensent qu'à ça".
"Phallocrate, étymologiquement, veut dire puissance du phallus, de l'appareil sexuel masculin, et par suite orgueil, esprit dominateur de l'individu doté de l'engin, par rapport aux personnes qui n'en sont pas pourvues. Vision bien romanesque ! Pour rêver de la sorte, il faut ne rien connaître de la nature masculine. L'engin en question n'est nullement le javelot sans cesse brandi, le canon de 75 toujours chargé et pointé. le fabuleux Priape que se figurent les ingénues imaginatives et querelleuses du féminisme. C'est au contraire un instrument des plus capricieux, sur qui l'on ne peut guère compter, encombrant quand il ne sert à rien, absent quand on aurait besoin de lui, partageant rarement les idées de son propriétaire, bref une source de contrariétés sinon de tracas."
Jean Dutourd, de l'Académie française
"Les Pensées" - Ed. Le cherche midi - 1990
20 février 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
Le romancier Michel Houellebecq est l'auteur francophone qui a été le plus lu en 2015 selon le classement annuel établi par L'Express, RTL et Tite Live et rendu public mardi. L'auteur de Soumission devance ainsi Fred Vargas avec son roman policier Temps glaciaires et Guillaume Musso avec son livre L'instant présent. L'ancien député de Vendée Philippe de Villiers s'est distingué en 2015. Son livre, Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, se classe à la 14e place tous genres confondus et à la 5e place dans la catégorie Essais et documents. C'est le seul homme politique à figurer dans le classement des meilleures ventes de livres 2015. SOURCE : LE FIGARO
J'ai lu le livre de Villiers et vous le recommande, il est fort bien écrit, plaisant à lire et parsemé d'anecdotes croustillantes.
Une cérémonie pour la publication du classement 2015 organisée par RTL et L'Express s'est déroulée hier mardi 16.02 à l'hôtel Royal Monceau en présence des auteurs du palmarès. Christine Angot faisait partie des auteurs distingués, et elle a déclaré dans un micro de RTL : "Quand j'ai compris que j'allais devoir me faire photographier aux côtés de Philippe de Villiers, je me suis dit : 'Je peux pas, il y a des limites à tout'. Donc j'ai reculé de trois marches. Après on m'a dit qu'on ne me voyait plus. Mais il y avait des gens que j'aime bien, donc ça va."
Je vous propose quelques extraits d'une critique du dernier livre de Christine Angot :
C'est le genre d'intitulé de rubrique qu'on peut trouver dans la presse féminine : «Il vaut quoi le dernier Angot ?».
Une interrogation à laquelle n'importe quel individu sensé répondrait : «Ben il est nul comme les autres, pourquoi cette question ?»
Page 156, au cas où ses lecteurs ne seraient toujours pas au courant, elle explique que son géniteur la «sodomisait» régulièrement (c'est le quatrième roman évoquant l'inceste, d'autres parlaient de son expérience homosexuelle ou de ses aventures torrides avec des rappeurs oubliés du XXe siècle). Elle en a voulu à sa mère de ne pas avoir réagi, sa mère a culpabilisé. Puis Christine Angot (puisque dans le livre, l'héroïne s'appelle Christine Schwartz puis Angot) a culpabilisé de l'avoir fait culpabiliser. Voilà, c'est fini, comme dirait Jean-Louis Aubert.
Alors ? Alors, il faut évoquer la difficulté terrible à entamer, puis à finir ce livre : aucun être humain -lecteur occasionnel ou régulier- n'est préparé à une écriture aussi spectaculairement catastrophique, à un vocabulaire aussi pauvre, à une ponctuation aussi mal employée.
Ce n'est pas un livre dur à lire comme peuvent l'être, au hasard, Normance de Louis-Ferdinand Céline, Finnegan's Wake de James Joyce ou Exterminateur de William Burroughs : c'est un livre dur à lire tant il est mauvais. Certaines phrases, d'ailleurs, sont incompréhensibles : «Leur famille habitait Paris depuis des générations, dans le dix-septième arrondissement, près du parc Monceau, était issue de Normandie.» … Ou cet échange insane «Lui: J'aimerais beaucoup que tu viennes t'installer à Paris, et qu'on continue à se voir. Tu réfléchiras, Rachel ? - Elle : Moi aussi j'aimerais Pierre.» Aimerait-elle Pierre, ou aimerait-elle s'installer à Paris si une virgule l'y autorisait ? Mystère. Un peu plus loin, il y a aussi cette phrase exceptionnelle : «Il venait de perdre sa mère. Elle lui a écrit une gentille lettre.» Pour continuer d'achever le lecteur déjà sévèrement torturé, le livre de Christine Angot est constitué pour deux tiers de dialogues tellement affligeants que l'ouvrage prend des airs de pièce de théâtre logorrhéique écrite par un enfant vaguement demeuré. FIGAROVOX
17 février 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)
Lundi soir 1er février il y avait sur Europe1 de 19h à 20h toute une tripotée de journalistes expérimentés (Caroline Roux, Gérard Carreyrou et Serge July) pour discuter autour d'un des leurs, Franz-Olivier Giesbert (FOG), de son livre récent CHIRAC, UNE VIE, une somme de 840 pages issues de 40 ans de fréquentation de Chirac par l'auteur.
Au bout d'une demi heure, Nicolas Poincaré a lancé la question qui tue : finalement, que retenir de positif des douze années de présidence Chirac ? Nous avons entendu FOG patauger plusieurs minutes sans répondre, à tel point que Poincaré a dû l'interrompre pour lui rappeler quelle était la vraie question posée. Devant l'ultimatum, dos au mur, Monsieur FOG a admis que tout ce que l'on allait probablement retenir, dans le futur "historique", de ces douze années tenait en deux beaux et grands discours. Deux discours pour douze ans à l’Élysée. Je ne peux que crier : Mince !
Chirac fut-il donc un "roi fainéant" (comme je le pense et dis souvent ici) ? demande Nicolas Poincaré. Oh que non, il était un gros travailleur, s'exclament vivement plusieurs invités. Mais alors, pour produire quoi, en fin de compte, et de mandats ? Deux discours ? Auxquels il faut ajouter la suppression du service militaire (est-ce bien positif ?), l'arrêt des essais nucléaires, des tentatives de réformes avec son premier ministre Juppé entre 95 et 97, avortées parce que "la France était descendue dans la rue" (horreur !), enfin, de sinistre (au sens propre) mémoire, la dissolution de l'Assemblée en apothéose en 97, qui nous a offert cinq ans de gouvernement socialiste incluant la Loi des 35-Heures... bravo Monsieur Chirac, on ne vous avait pas élu pour cela !
FOG et "les grandes signatures d'Europe1" eurent la bonté de tenir à souligner qu'en fin de mandats Chirac, l'endettement et le chômage étaient en baisse. Au-delà des douze années improductives à l’Élysée, que reste-t-il de Chirac ? "Toute une vie", répond l'auteur de la biographie, une vie incroyable, qui expliquerait la "nostalgie Chirac" que certains ressentent. Je comprends, à écouter FOG et les autres, qu'au terme de cette vie réussie (pour lui, pas pour nous), Chirac pourra se dire qu'il a atteint le sommet (la place de de Gaulle et de Pompidou, qu'il admirait), qu'il a bien mangé, bien bu, bien baisé. On est bien content pour lui.
Ré-écouter le Club de la Presse du 1er février en cliquant ici. Le passage dont je parle vient vers la minute 23.
03 février 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)
Michel Tournier vient de disparaître à l'âge de 91 ans. Depuis des décennies, tout le monde savait l'essentiel sur Michel Tournier, qui était repris de reportage en reportage : il vivait dans un ancien presbytère ; cette maison se trouve dans le minuscule village (550 habitants) de Choisel dans les Yvelines (Vallée de Chevreuse) ; il y vivait dans une grande solitude ; la plupart des photos le montraient portant un bonnet ; il était germanophile et germanophone ; il avait décroché le Prix Goncourt à l'unanimité en 1970 pour Le roi des Aulnes ; il était l'un des auteurs français les plus lus dans le monde ; de son vivant il figurait parmi les auteurs étudiés dans les lycées et collèges (de son roman Vendredi ou Les limbes du Pacifique il avait tiré une version pour la jeunesse : Vendredi ou la vie sauvage) ; il rendait d'ailleurs fréquemment visite aux écoles, et plusieurs milliers d'élèves de la région sud-Yvelines / Vallée de Chevreuse (dont ceux de ma commune) se souviennent d'une visite de Michel Tournier dans leur classe.
Je suis passé souvent près de chez lui (quel honneur !) du temps où je me grisais de ballades à moto par monts et par vaux (de Cernay) et exclusivement par beau temps sec, et je connais pas mal de gens qui l'ont rencontré, qui tous m'ont dit une chose que je n'ai trouvée nulle part dans les articles sortis ou ressortis aujourd'hui : Michel Tournier était (dit-on) un personnage d'un commerce peu agréable, un individu peu recommandable (mœurs douteuses ?).
A ce propos, notons que Michel Tournier se revendiquait socialiste (adhésion au PS en 2006 «par amitié personnelle pour Jack Lang»), et qu'il recevait le président Mitterrand en son presbytère de Choisel (à 40 km de Paris, mais Mitterrand se faisait déposer par hélicoptère, à nos frais).
Bernard Pivot vient de twitter qu'à partir de ce jour il ne pourrait plus répondre "Michel Tournier" à la question "Quel est le plus grand auteur français vivant". Je n'ai lu aucun livre du grand auteur français Michel Tournier : je tourne en général le dos aux auteurs récompensés et aux auteurs de livres pour la jeunesse (où je suis averti de ne pas espérer trouver de scènes de cul).
Quelques citations de Michel Tournier :
“Le chat semble mettre un point d'honneur à ne servir à rien, ce qui ne l'empêche pas de revendiquer au foyer une place meilleure que celle du chien.” (Bien observé, j'ai souvent cette impression)
“Certes on n'a jamais rien vu de plus grand, majestueux, chaud, murmurant, soupirant, soufflant, fort, gracieux, élégant, érotique, puissant et féminin qu'une locomotive à vapeur.” (il n'a pas connu Marilyn Monroe, lui)
“Celui qui lit possède des ailes qui lui permettent de s'enfuir dans des pays merveilleux... Ne pas lire, c'est ramper sur le sol comme un ver.” (oui, vrai, je lis plus d'un livre par semaine depuis des décennies, j'en possède des milliers, mais pas un seul de Tournier)
“La grande différence entre l'amour et l'amitié, c'est qu'il ne peut y avoir d'amitié sans réciprocité.” (Exact et vérifié)
“Si on définit l'intelligence comme la faculté d'apprendre des choses nouvelles, de trouver des solutions à des problèmes se présentant pour la première fois, qui donc est plus intelligent que l'enfant ?” (Certes, et après ils deviennent des ados, voire des "jeunes", et ces êtres récemment intelligents se mettent à faire des bêtises)
19 janvier 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)
04 janvier 2016 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)
(Commentant les résultats du 1er tour des Régionales 2015) - "C’est une terrible insurrection froide. Elle se traduit par un niveau d’abstention record. Plus d’un Français sur deux n’a pas voté, 60 % des ouvriers et 70 % des jeunes ! Dans ce contexte, la prime va à ceux qui se mobilisent le mieux. Aujourd’hui, c’est le FN. La société se détourne de ses représentants politiques traditionnels et des institutions. Ce mécanisme, c’est celui qui fait monter l’exigence : Qu’ils s’en aillent tous !".
Jean-Luc Mélenchon, sénateur du Parti de Gauche - 09.12.2015
En effet, Jean-Luc Mélenchon a publié en 2010 un livre intitulé "Qu'ils s'en aillent tous !", sous-titre "Vite, une révolution citoyenne" - en vente sur Amazon au prix de 10 €. Le pari de Mélenchon quand il a quitté le PS était que les citoyens en révolte allaient se tourner vers une gauche plus à gauche. Perdu. Ils sont allés de l'autre côté. C'est pour cela que Marine Le Pen est la pire ennemie de Mélenchon.
Voici l'argument du livre :
Demain, des millions de gens iront prendre aux cheveux les puissants, excédés de les voir saccager notre pays et condamner la population de la cinquième puissance économique du monde au recul de tous ses acquis sociaux. Ils le feront, révulsés par les mœurs arrogantes des amis de l'argent, non seulement ce Président et son gouvernement, mais aussi toute l'oligarchie : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qui est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple. Du balai ! Ouste ! De l'air ! Je souhaite une révolution "citoyenne" en France pour reprendre le pouvoir à l'oligarchie, au monarque présidentiel, et à l'argent roi. Qui veut vraiment chambouler la société doit savoir comment et pour quoi faire. Mon croquis est là pour ça. Pour pouvoir débattre. Partager un enthousiasme. Et donner envie.
09 décembre 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
Par la radio je viens d'apprendre que certains groupes de pression engagent des actions pour assainir aux normes de leur idéologie totalitaire et sectaire les manuels scolaires, mais aussi les programmes. C'est ainsi que dans certaines zones il est devenu difficile de faire lire le Cid de Corneille au motif que des élèves s'offusquent du combat victorieux livré contre les Maures (leurs ancêtres maghrébins, pensent-ils) :
Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage ! (...)
Les Maures et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille :
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux mains qui les attendent.(...)
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
L'épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang, etc.
Dans un manuel de primaire, il est écrit que c'est "l'homme" qui est responsable du changement climatique.
On peut légitiment le contester, prétendre que d'autres facteurs que nos émissions de CO2 sont en cause, qu'il s'agit d'un phénomène cyclique vieux comme le monde et déjà opérationnel au temps où aucune Volkswagen trafiquée ne venait déranger les troupeaux de mammouths sur la toundra.
Mais il ne s'agit pas de cela : ces inquisiteurs crétins contestent l'emploi du mot "homme" en avançant l'argument totalement idiot que celui-ci exclut la femme. Un éditeur interrogé rassure ces enragés incultes en promettant que la prochaine édition écrira "l'être humain est responsable" etc.
Il ne l'a pas dit, mais je suppose que pour éviter d'autres emmerdes de ce genre, il en profitera aussi pour remplacer "l'homme de Néandertal" et "l'homme de Cro-Magnon" par les bien plus corrects, mais bien ridicules "femme et homme de Néandertal" et "femme et homme de Cro-Magnon". Oui, car non seulement il leur faudra ajouter "femme", mais en plus placer celle-ci au premier rang, comme le font les bobos socialistes de la Mairie de Paris en parlant des "Parisiennes et des Parisiens" pour désigner les habitants de la capitale.
Mais pourquoi donc cet éditeur met-il genou à terre devant de telles réclamations ? Beaucoup d'entre nous sont lâches face aux pressions de la bien-pensance comme aux exigences d'une certaines religion. Leur esprit de soumission mène notre culture et notre civilisation à l'abîme.
08 octobre 2015 dans Livres, Société | Lien permanent | Commentaires (12)
LES ECHOS -- Le guide, gratuit et sans texte, sera d’abord tiré à 5.000 exemplaires. Le coût de la réalisation de ce manuel, estimé à 10.000 euros, sera pris en charge à 50 % par l’agence Voyageurs du monde, et à 50 % par le Routard. Cinq différentes rubriques entièrement illustrées (Informations pratiques, Hébergement, Santé-hygiène, Nourriture et Loisirs) permettront aux migrants de s’y retrouver et surtout, de se faire comprendre de leurs interlocuteurs. -- LES ECHOS
Je note que le livret porte un HELLO en couverture : c'est bien connu, chaque matin des millions de Français se croisent dans les couloirs, les champs, les gares, les cours d'écoles, les commerces en se lançant de joyeux HELLO pour se dire bonjour. Quand vous verrez la première "famille de Syriens" s'installer dans votre commune (votre paroisse), vous leur direz BONJOUR, ils vous répondront HELLO, croyant bien faire. Philippe Gloaguen, directeur du Guide du Routard, se prend aussi pour un fin linguiste et pédagogue.
29 septembre 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)
Lu sur le site du magazine CAUSEUR :
Boualem Sansal, écrivain algérien de langue française, a fait un cauchemar : la mondialisation qui va gagner dans le futur n’est pas celle du capitalisme mais celle de l’islamisme le plus radical. Quand un écrivain fait un cauchemar, il l’exorcise par un roman (1). À défaut d’empêcher la catastrophe, nommer ce qui peut ou va nous tuer a le mérite de nous en consoler. Chez Boualem Sansal, cela donne 2084, qui paraît cette rentrée littéraire et tranche par son ambition épique et picaresque, alors que triomphe cette année encore un peu plus le nombrilisme effréné de l’autofiction féminine.
(1) 2084, la fin du monde - Boualem Sansal (Gallimard, 2015)
Boualem Sansal : "L'Islam est incompatible avec... par franceinter
12 septembre 2015 dans Livres, Religion (islam, etc.) | Lien permanent | Commentaires (5)
Le journaliste et biographe Jean Lacouture vient de mourir. La question posée au sujet de Jean Lacouture n'est pas neuve : comment peut-on être intelligent et se tromper à ce point-là dans ses engagements politiques ? Il fut un farouche adversaire de de Gaulle, un chaud partisan de Mitterrand et surtout, surtout un fervent admirateur des communistes du Vietcong et des sanguinaires Khmers rouges, auteurs de crimes contre l'humanité. C'est un des mystères du cerveau humain.
22 juillet 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (8)
Philippe Muray, Exorcismes spirituels III, Les Belles Lettres 2002, p. 267.
18 juin 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)
Ce qui suit est un article paru dans LE FIGARO du 6 mars, page 18
CHOC. Selon l’auteur de Toujours plus !, si la France était un pays de 10 millions d’habitants avec 300 milliards de PIB, elle serait dans la situation du Portugal et la troïka imposerait de l’extérieur une feuille de route.
LE FIGARO. - Vous annoncez dans votre livre l’arrivée au pouvoir du FN et la mise sous tutelle internationale de la France. Notre classe politique est-elle si médiocre que cela pour que nous en soyons arrivés là ?
François DE CLOSETS. - On constate une dérive du pouvoir politique en France depuis quarante ans. Tous les présidents, tous les gouvernements sont en perte d’autorité. Ils n’osent plus prendre de mesures impopulaires, car la France leur fait peur. Je crois que c’est ça, le véritable effet post-68. Depuis cette époque, les responsables politiques cachent les problèmes, remettent à demain les réformes et ne cherchent qu’à gagner du temps. Et, surtout, ils accumulent les déficits, politiques et pas seulement comptables. Depuis des décennies, la France vit sur des faux-semblants : des ersatz de réformes, des déficits que l’on baptise relance, tandis qu’on cache les problèmes bien réels de l’immigration ou de l’islam comme deuxième religion de France. En évacuant du langage les difficultés que l’on ne savait pas résoudre, on a ouvert tout naturellement un champ énorme aux populismes.
On l’a vu lors de la discussion de la loi Macron, les clivages d’aujourd’hui semblent dépassés. Faut-il aller au-delà pour engager de vraies réformes ?
Le système de l’alternance, sur lequel fonctionne la Ve République - à droite, à gauche, à droite, à gauche -, est à bout de souffle. Il suppose, surtout dans un pays qui a toujours préféré l’antagonisme à la concertation, qu’il y ait deux politiques totalement différentes de droite et de gauche, et que l’on choisisse tantôt l’une, tantôt l’autre. Or, étant donné le poids de la réalité et les errements financiers des gouvernements successifs, il n’est plus possible aujourd’hui d’offrir un tel choix. La feuille de route de celui qui arrive à l’Élysée est, pour l’essentiel, à peu près la même. Il faut augmenter les impôts, réduire les dépenses, restaurer la compétitivité. L’alternance devient tout à fait artificielle, les politiques ne sont pas semblables mais similaires. Le débat sur la loi Macron - qui est, au regard des réformes à engager, ce qu’est l’homéopathie à la chirurgie - pousse jusqu’à la caricature cette déliquescence du système.
Alors, comment sortir de ce blocage ?
Lire la suite "La France à quitte ou double, livre de François de Closets" »
06 mars 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)
Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Premier sourire du printemps
Théophile Gautier (1811-1872)
On m'a fait apprendre par cœur cette poésie à l'école Carnot de Lens. C'était l'époque antédiluvienne (avant le déluge de l'Educ. Nat.) où entrer en classe de 6e se faisait par un concours et où nul n'y était admis sans maîtriser la langue française. Cette exigence durait ensuite pendant toute la scolarité, de la 6e à Bac + N, ce qui rendait impossible l'existence (comme on le voit couramment de nos jours) d'étudiants en université, puis ensuite d'ingénieurs et cadres en entreprise obligés de suivre des cours pour tenter de se hisser en français au niveau où ils auraient dû déjà se situer en classe de 6e. Il n'existe qu'une seule vraie méthode pour enrayer la situation catastrophique actuellement constatée par tous : reprendre les méthodes appliquées avec succès dans les années soixante et les décennies précédentes. Tout le reste n'est que billevesées. Qui en aura le courage ? Personne. C'est foutu.
05 mars 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)
20 MINUTES - 02.01.2014 -- Une célèbre librairie de Bruxelles a décidé vendredi d'annuler une séance de dédicace, prévue mardi prochain, du journaliste français Eric Zemmour. La librairie Filigranes a pris cette décision par crainte de manifestations de groupuscules à la fois d'extrême droite et d'extrême gauche. «Vu les menaces dont fait l'objet Eric Zemmour (...) je préfère appliquer le principe de précaution, afin d'assurer la sécurité du personnel. Le jeu n'en vaut pas la chandelle», a déclaré le directeur de la librairie, Alexis Chaperon, au quotidien La Libre Belgique. - 20 MINUTES - 02.01.2014
"Le pincipe de précaution" a bon dos pour justifier la lâcheté. Partout nous voyons la liberté reculer, préparant l'Europe de l'Ouest à se tranformer en califat par soumission (1) volontaire de ses habitants. Les historiens du futur analyseront comment un mouvement de cette ampleur a pu s'opérer dans des démocraties avancées. Comment se nommera le quotidien La Libre Belgique ? Les descendants de Monsieur Chaperon seront-ils rouges de honte ?
(1) ''Soumission' est le titre du nouveau bouquin de Michel Houellebecq, à paraître le 7 janvier, qui imagine qu'en 2022 la France passe sous la présidence d'un musulman, avec l'assentiment, la soumission des principaux partis dits de gouvernement, et celle, massive, des électeurs.
02 janvier 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (10)
Une histoire qui rappelle l'odyssée du cargo Blue Sky au début de la semaine. D'après Marine Traffic (un site internet consacré au trafic maritime sur l'ensemble du globe), l'Ezadeen serait parti de Chypre et devait se rendre à Sète, dans le sud de la France. Le navire marchand a été repéré par un avion des garde-côtes à 130 kilomètres des côtes italiennes. Vers minuit heure locale (23h00 GMT), l'armée de l'air annonçait qu'il se trouvait à 65 kilomètres au large du cap de Leuca, à la pointe sud-est de l'Italie, dans une mer agitée.
WIKIPEDIA -- Le Camp des saints est un roman de l'écrivain français Jean Raspail, publié en 1973. Il décrit les conséquences d'une immigration massive sur la civilisation occidentale, la France en particulier.Dans le delta du Gange, un million de « miséreux » prennent d'assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers un Occident incapable de leur faire modifier leur route. Les bateaux s'échouent sur la Côte d'Azur, sous l'œil impuissant de pouvoirs publics désarmés face à la veulerie de la population autochtone et l'affaiblissement de l'armée française. -- WIKIPEDIA
LE FIGARO -- (interview de l'auteur Jean Raspail) Sitôt après avoir lu votre roman, en 1973, Jean Cau s'interrogeait : «Et si Raspail, avec "Le Camp des Saints", n'était ni un prophète ni un romancier visionnaire, mais simplement un implacable historien de notre futur ?» -- LE FIGARO
SUIVI :
02 janvier 2015 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)
Lisez ce qui suit, extrait d'un article paru sur L'OBS... Michel Houellebecq prend le relais dès les premiers jours de 2015 après le fabuleux succès d'Eric Zemmour, qui fait enrager la gauche bobo et les zélites... je sens qu'on va se marrer :
L'OBS - Paris (AFP) - Son nouveau roman n'est pas encore sorti qu'il suscite déjà la polémique: Michel Houellebecq, l'éternel provocateur de la littérature française et l'un de ses écrivains les plus lus à l'étranger, récidive avec "Soumission", portrait d'une France dirigée par un parti musulman en 2022.
Publié le 7 janvier chez Flammarion, "Soumission" est le 6e roman de l'auteur de "La carte et le territoire", prix Goncourt 2010. Son titre se réfère à la traduction du mot "Islam" qui signifie allégeance (à Dieu).
L'histoire débute à la fin du second mandat de François Hollande, en 2022, dans une France fracturée où le FN est aux portes du pouvoir, la rue en ébullition. La Fraternité musulmane (parti inventé de toutes pièces par l'auteur) bat Marine le Pen et le Front national au second tour de la présidentielle grâce à une alliance avec le PS, l'UMP et l'UDI (...) En 2001, Houellebecq avait déjà déclenché un tollé en lançant: "la religion la plus con, c'est quand même l'Islam", dans une interview, tronquée selon lui. Scandale, procès, relaxe (...) La ministre de la Culture Fleur Pellerin attend de lire le roman pour se faire une idée : "Houellebecq a toujours été un provocateur (...) Gardons à l'esprit qu'il y a aussi du second degré" chez lui, a-t-elle expliqué sur Radio Classique. L'OBS
Fleur Pellerin a raison et je propose une extension du domaine de la lutte pour la tolérance dans le cadre de la loi du 29 juillet 1881 à l'auteur du blog d'un grincheux grave, qui lui aussi a toujours été provocateur et contient une dose de second degré quand il parle de l'islam, religion de paix etc.
COMMENTAIRE de ADAMASTOR :
Pour que Houellebecq ne soit pas le seul à anticiper : C'est un jour de mai 2017. C'est pour bientôt ! Un vieux monsieur est assis sur un banc en face de la grille du Coq du Palais de l'Élysée. Au bout d'une heure, il se lève et s'approche du Garde Républicain : - "Bonjour monsieur, j'aimerais visiter l'Élysée et rencontrer le Président François Hollande." Le Garde Républicain lui répond : - "Monsieur Hollande n'est plus président et il n'habite plus ici." Le vieux monsieur s'en va sans dire un mot. Le lendemain le vieux Monsieur est de nouveau assis sur son banc. Au bout d'une heure, il se lève, va voir le Garde Républicain et lui dit : - "Je veux visiter l'Elysée et rencontrer le Président François Hollande." Le garde lui dit : - "Monsieur Hollande n'est plus président et il n'habite plus ici." Le vieux monsieur s'en va sans dire un mot. Le troisième jour, le vieux monsieur est assis sur le même banc et fixe longuement l'Élysée. Il se lève enfin, va voir le Garde Républicain et lui dit à nouveau : - "J'aimerais visiter l'Élysée et rencontrer le Président François Hollande " Le pauvre Garde Républicain est très embêté. - "Monsieur, cela fait trois jours que vous demandez à rencontrer Monsieur Hollande et ça fait 3 jours que je vous dis que Monsieur François Hollande n'est plus président et qu'il n'habite plus ici. Est-ce qu'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas ?" - - "Non..... Non. ..... dit le vieux monsieur, c'est juste que ça me fait tellement plaisir de l'entendre dire." Alors le Garde Républicain se met au garde-à-vous, le salue et lui dit : - "A demain, Monsieur."
17 décembre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
Auteurs du livre "Sarko s'est tuer", Fabrice Lhomme et Gérard Davet, Stock. Ayant manqué une vocation de croque-mort (ça se voit qu'ils étaient faits pour, non ?), ils se sont rabattus sur fouille-merde, métier peu reluisant que l'on cache sous l'appellation plus valorisante de "journaliste au Monde".
10 novembre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)
DOMINIQUE ECRIT dans un commentaire :
A propos de dormir une heure de plus, je rappelle à Grumpy qu'il y'a son comparse Sleepy (non pas Gonzalez ...) ! Pour ma part avec ma naïveté dans cette histoire de Fischer, je crains de finir "Dopey" ... Dans un autre registre, celui des géants de la poésie, quelle belle occasion pour relire "Le dormeur du val", avec une bonne Duvel !
La bière Duvel est une bière belge fruitée dont la réputation n'est plus à faire. Comment présenter ce monument de la bière Belge qu'est la Duvel ?
Autrefois vendue sous le nom de Victory Ale, cette bière qui sera ensuite surnommée "le Diable en bouteille" finira par porter avec fierté ce sobriquet puisque le mot "Duvel" signifie "diable" en flamand ! (Devil en anglais)
Produite depuis 1918 par la Brasserie belge Moortgat, cette bière est une belle réussite très bien équilibrée. Visuellement, elle se présente avec une robe au bel éclat d'or et une belle mousse compacte, dense et très persistante qui laisse dans le verre de véritables rochers de mousse. Ce chapeau de mousse distille des arômes fruités et fleuris où les différents ingrédients qui la composent s'affirment sans se gêner. On retrouve ce grand équilibre olfactif en bouche, avec des saveurs fruitées de houblon et de levure qui sont soutenus par une légère rondeur maltée. Les touches épicées de la levure relèvent l'ensemble, accompagné d'une amertume franche et prononcée. Le tout apparait extrêmement fruité quoi que faiblement sucré, et l'harmonie des saveurs fait oublier la présence de l'alcool dans cette bière qui titre tout de même à 8,5° !
Pour une dégustation de qualité, préférez le verre Duvel en forme de tulipe, si possible sec, et versez la bière lentement ...
L'attention du visiteur est attirée sur l'importance du contenant pour qui voudrait déguster une Duvel dans de bonnes conditions.
J'ai visité il y a deux ou trois ans la brasserie qui produit la Duvel, dans la petite ville flamande de Puurs, à mi chemin sur l'axe Bruxelles-Anvers. J'en ai rapporté des verres et une leçon de dégustation.
Pour la tempérarure, préférer une Duvel à température ambiante, si l'on n'a pas le choix, à une Duvel sortie du frigo. La température préférée des connaisseurs est celle d'une cave vers les 12-14°. Mais entre 6 et 10° cela reste acceptable. Hélas, en France les bistrots nous servent la bière trop froide, aux USA c'est encore pire, une catastrophe, en Allemagne et en Belgique c'est bien, en Angleterre on va plutôt vers tiède.
Le verre d'une Duvel est de forme sphérique, dite en tulipe, permettant de conserver les arômes et la mousse, si caractéristique de la Duvel. En débit de boisson, refuser tout autre verre, énergiquement mais poliment, celui qui oserait vous amener tout autre verre serait un non professionnel à dénoncer au syndicat SYNHORCAT.
Une Duvel ne serait pas complète sans son pétillement typique. Cette effervescence est stimulée par un marquage en relief situé au fond du verre à Duvel : des petits points forment le D de Duvel, ils sont là pour favoriser la formation des bulles diaboliques de la Duvel.
SOURCES (oui à propos de bière la qualité de l'eau est un élément capital) :
Livre "Duvel à la carte"
Site "saveur-bière"
A relire ce qui précède, je me dis que la Duvel va apparaître comme une bière de luxe. Voici la réponse. Un 'demi" de 25 cl de Kronenbourg 1664 au bar = 3,20 €. Une bouteille de 33 cl de Duvel = 1,61 € chez U. Je dois admettre que l'inconvénient de la Duvel à la maison, pourtant économiquement attractive (Ah ! l'attractivité !), c'est qu'il n'y a pas la chaude camaraderie des copains du bar de la Mairie, Amar le Maghrébin cultivé (qui a choisi une fois pour toutes entre l'islam et la bière, c'est courageux), Amar et ses succulentes brèves de comptoir, Greg en chef des pompes et des comptes d'apothicaire, Bernard en grand manitou qui voit tout, ils se reconnaîtront, ces fiers gaillards... Je leur dis que je les aime.
26 octobre 2014 dans Bière Fischer, Béatrice Schönberg, Livres | Lien permanent | Commentaires (8)
Après "le tout-Paris zemmourisé", selon la très stupide déclaration du Premier sectaire du PS, Cambadélis, voici que c'est toute la France qui se zemmourise. cf billet du 16.10 "Il en est co-responsable, et à présent il s'inquiète. Fumiste, énergumène, branquignol !"
Cambadélis et ses semblables se grattent la tête en se demandant "mais pourquoi donc un tel phénomène ?"... alors qu'il leur suffit de se planter devant un miroir pour obtenir la réponse.
21 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
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Le Premier Secrétaire du Parti socialiste est politicien de métier. Depuis 1971 il est un des acteurs de la vie syndicale puis politique : d'abord communiste, puis trotskiste il entre au PS en 1988. Il n'a jamais tiré aucun revenu d'un vrai métier productif... à moins de considérer que l'édition de fausses factures (scandale de la MNEF où il est impliqué) est productif de richesse pour la nation.
Parce qu'il est depuis trop longtemps plongé dans ce marécage, Cambadélis est incapable de comprendre ce qui se passe en ce moment dans la société française, et ne voit pas que l'effet Zemmour est le résultat de ce que lui et ses semblables (des deux bords) font subir à la France depuis une quarantaine d'années.
La preuve que Cambadélis ne voit pas clair ? Voici le copié-collé du dernier paragraphe de l'article sur BFMTV, déclaration de Monsieur Cambadélis :
"Il y a une bataille politique à mener, et qui n'est pas menée, sur tous les sujets nous sommes battus, nous sommes tout de suite dans le compromis, nous prenons en compte tout de suite ce que penseraient, on n'en sait rien d'ailleurs, les Français ou ce que pense le Tout-Paris zemmourisé".
"Le Tout-Paris zemmourisé" ? Vraiment ? Toutes les Madame Michu de France voient, lisent et entendent exactement le contraire depuis quelques semaines : partout où il est invité et interrogé, Eric Zemmour et son livre sont descendus en flammes par le Tout-Paris. Le Tout-Paris est férocement anti-Zemmour, c'est cent fois plus vrai que lorsque Valls va déclarer à la City que son government "is pro-business".
L'éditorialiste du Figaro Ivan Rioufol écrivait dans son blog le 9 octobre :
Pourquoi les médias détestent Zemmour
Feu sur Eric Zemmour ! A ceux qui doutent de la réalité de la pensée unique, il leur suffit d’observer l’unanimisme médiatique contre l’auteur d’un livre qui dénonce le suicide français. Le pilonnage est partout identique. Or, à regarder le journaliste batailler seul, un engouement pour le duelliste est né. Grâce au front commun de ses détracteurs, il est devenu le symbole d’une résistance à la pensée officielle et à son autoritarisme insupportable. Son livre s‘arrache : plus de 5 000 exemplaires par jour. C’est un phénomène de société qui, évidemment, s’exprime là.
16 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (10)
15 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (8)
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Initialement prévue à l’affiche jusqu’au début du mois de janvier, “Hôtel Europe”, la pièce de Bernard-Henri Lévy, s’arrêtera plus tôt que prévu, faute de public. La pièce de Bernard-Henri Lévy ne passera pas l’hiver. Nicolas Sarkozy, François Hollande et Manuel Valls s’étaient pressés pour assister à sa représentation mais cela n’a pas suffi. Bernard-Henri Lévy avait multiplié les apparitions télévisées mais ce battage médiatique n’a pas permis de remplir le Théâtre de l’Atelier et ses 563 places. SOURCE : LES INROCKS
Culturebox avait décrit une pièce "sans relief", évoqué "deux heures à tourner en rond au milieu des obsessions de BHL", et souligné des approximations. De son côté, Le Monde (article payant) avait critiqué "one-man-Bosnie-show signé BHL", révélant "des considérations certes humanistes, mais d'une banalité confondante sur le destin de l'Europe". Le comédien Jacques Weber avait confié au Figaro avoir perdu 30 kilos pour interpréter le rôle principal. Un régime draconien qui, finalement, n'a pas servi à grand chose. SOURCE : FRANCETVINFO
Le livre d'Eric Zemmour "Le suicide français" est lui aussi depuis deux ou trois semaines sur de multiples plateaux TV et radio, mais lui, c'est pour se faire descendre, et très méchamment, par l'immense majorité, la quasi totalité des intervenants qui sont placés face à l'auteur. Récemment, j'ai encore vu Zemmour devant une journaliste qui lui faisait remarquer que chez Ruquier le livre s'est fait férocement critiquer "par tout le monde", et Zemmour de répondre avec son petit sourire narquois "oui, tous ceux présents sur le plateaux, c'est à dire six personnes en tout... pas par les Français". Il a tellement, tellement raison : ne pas confondre une minuscule intelligentsia (auto-proclamée telle) avec le peuple français.
Il y a fort à parier qu'en voyant un Jacques Attali qualifier Eric Zemmour de "juif antisémite" (sur BFM) et son ouvrage de "livre dangereux", et en lisant dans le Nouvel Observateur que Zemmour "y répand en vrac ses idées nauséabondes contre les étrangers, les femmes, les homosexuels, l’islam, la gauche et l’égalitarisme"... en voyant tout cela (plus les aboiements du roquet Aymeric Caron dans On n'est pas couché), il y a fort à parier que des milliers de mes concitoyens se sont dit "tiens voilà donc un livre intéressant que je vais courir acheter".
Cela dit, Ivan Rioufol a-t-il raison de parler de la "fin d'une époque" ? Cela se pourrait bien. Nous serions enfin, après ces longues années à courber le dos sous la férule du politiquement correct (la presse, pas les blogueurs !), en train d'entamer un mouvement de balancier vers la parole libérée de la tyrannie de la bien-pensance et de ses vigiles, soutenus par les médias. La parole revient au peuple, et populiste n'est pas un gros mot. Allons-nous à nouveau être autorisés à penser librement en France ?
15 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
"Eric Zemmour était naguère un souverainiste plus ou moins original. Il s’est ensuite changé en publiciste nationaliste, machiste et anti-musulman. Il a continué sa course en polémiste fruste abonné des studios, qui dénonce le «politiquement correct» de la gauche pour asséner à tous les micros le politiquement correct lepéniste. Le voici désormais pétainiste. C’est la suite logique…
(...)
Pour choquer, pour faire de l’audience, pour vendre son livre et pour pousser ses idées xénophobes, il piétine implicitement le gaullisme et prend le parti de Vichy. C’est l’aboutissement inéluctable de son ignorance des réalités, de son oubli des principes républicains, et de la négation du travail des historiens depuis vingt ans. C’est l’oeuvre de son obsession anti-gauche et de sa pathologie xénophobe. Zemmour était un agent lépeniste. Le voici avocat des collabos. Quo non descendam ?"
LE POINT : Alors qu'il a été initialement imprimé à 100 000 exemplaires, une réimpression de plus de 20 000 exemplaires a été lancée avant même la mise en place du livre de Zemmour "Le suicide français", la semaine dernière. Et, depuis le début de la commercialisation, il s'en vend 5 000 exemplaires par jour ! Chez Albin Michel, on pronostique déjà un score final supérieur à 200 000 exemplaires, un véritable triomphe pour un livre vendu 22,90 euros. Partout où il passe, Éric Zemmour bat des records d'audience à la télévision.Ce volumineux texte de plus de 500 pages revient sur les erreurs, fautes et décrochages de notre pays depuis la mort du général de Gaulle. Un livre brillant, dépressionniste et rageur qui remplace en numéro un des ventes un règlement de comptes ravageur et destructeur, voilà qui en dit très long sur l'état de rage et d'énervement des Français.
On voit Zemmour partout, certes, mais c'est à chaque fois comme s'il passait devant un peloton d'exécution composé de ses confrères. A voir la hargne, la haine sur les visages et dans les propos déclenchées par "Le suicide français" dans la presse conventionnelle dominante (= de gauche), on n'a qu'une envie, aller acheter ce bouquin pour découvrir par soi-même quelles vérités agaçantes il contient.
PHILIPPE BILGER DANS LE FIGARO :
La question sur la présence d'Éric Zemmour ou non (dans l'émission de Ruquier 'On n'est pas couché') envoie en réalité à un procès bien plus profond. Non seulement il avait toute légitimité pour être présent, non seulement il permettait à ses interlocuteurs de montrer leur pugnacité lucide ou convenue, mais en plus il avait osé exprimer ce que lui avait envie de dire, avec force et sans détour, et pour cela il n'avait pas hésité à secouer le cocotier médiatique et le ronron qui impose de ne jamais aller trop loin dans l'analyse historique, sociale et politique. Il y a des limites à ne jamais franchir car les grands espaces font peur aux petits du cercle, qui s'adorent et se congratulent dans leur réserve. Dans tous les sens du terme. Les bousculades sont interdites et priorité doit tout de même être laissée à ceux qui portent la bonne parole.
Éric Zemmour, cette règle implicite a été clairement et délibérément transgressée et je me rappelle il y a longtemps un autre iconoclaste, Christophe Hondelatte, qui avait révélé la supercherie de ces exercices médiatiques.
Comment ne pas percevoir le tremblement intellectuel causé par une démarche si ouvertement atypique quand on lit le billet, toujours sur le Plus, d'un certain Clément Avarguès-Charriéras, qui reproche à Éric Zemmour d'avoir proféré «le discours habituel sur le déclin de la France, l'immigration, l'islamisation de la société et la hausse de la délinquance. Des propos dangereux…»?
Il est piquant d'entendre dénoncer un «discours habituel» quand sa critique représente aujourd'hui le comble de la convention.
Aurait-il fallu, pour plaire à ceux qui ont besoin, comme on respire, de poncifs généreux mais faux, soutenir que la grandeur de la France ne cessait de s'amplifier, que l'immigration était une formidable chance pour elle, que l'islamisation, si elle était constatée, constituait une avancée et non pas un risque pour la démocratie et qu'enfin, contre toute évidence, la délinquance baissait?
Il est insupportable, pour beaucoup, de s'affronter dans l'espace politique et médiatique à une liberté d'expression prise au sérieux.
Pour que nos timorés de la pensée et du langage, nos amoureux d'une contradiction, mais douce, quasiment consensuelle, soient comblés, que la gauche continue son mouvement de moins en moins dissimulé vers un paradis qui serait un enfer, nous n'aurions plus le droit d'être nous-mêmes parce que la liberté et le talent, l'apanage de quelques-uns, seraient une intolérable offense pour tous les autres.
Vite, une loi contre Éric Zemmour !
"Feu sur Eric Zemmour ! A ceux qui doutent de la réalité de la pensée unique, il leur suffit d’observer l’unanimisme médiatique contre l’auteur d’un livre qui dénonce le suicide français. Le pilonnage est partout identique. Or, à regarder le journaliste batailler seul, un engouement pour le duelliste est né. Grâce au front commun de ses détracteurs, il est devenu le symbole d’une résistance à la pensée officielle et à son autoritarisme insupportable. Son livre s‘arrache : plus de 5000 exemplaires par jour. C’est un phénomène de société qui, évidemment, s’exprime là."
09 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
Dans Les Saboteurs, son dernier livre, le journaliste et éditorialiste Éric Le Boucher dénonce le manque de courage de nos dirigeants politiques qui depuis trente ans, par ignorance et démagogie, empêchent la France de s’adapter à la nouvelle donne politique et économique. Et pourtant, il ne suffirait selon l'auteur que d’un élan pour que notre pays pense à nouveau grand (Entretien dans Le Figaro du 9.10.2014)
"j’appelle les hommes politiques les « saboteurs ». Au lieu de nous préparer à l’avenir, ils n’ont de cesse de fabriquer de nouvelles lignes Maginot. Les Français devraient cesser d’avoir de l’indulgence envers eux."
"Aujourd’hui, le modèle français est cassé à cause du chômage, de l’échec de l’intégration et de la médiocrité politique."
Eric Le Boucher
POST-SCRIPTUM
J'écoute l'entrevue d'Eric Brunet avec Eric Zemmour sur RMC jeundi 09.10 à 13h et d'emblée Brunet annonce ce qui selon lui le différencie de Zemmour : pour Brunet, les seuls responsables du déclin français (du 'suicide français', titre du bouquin à succès de Zemmour) sont les Français, et personne d'autre, les Français en tant qu'électeurs... des élus, ainsi que les intellectuels, les médias fustigés par Zemmour. Je n'arrête pas de le dire.
COMMENTAIRE de ROBERT MARCHENOIR :
Je suis plus pessimiste. Vous suggérez que les Français sont fautifs parce qu'ils n'ont pas voté pour la bonne personne. Mais il n'y a pas de bonne personne. Tout le monde propose la même politique.
09 octobre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)
Ne tombez pas dans le piège comme JM Le Pen l'a fait, ne croyez pas un mot des faux extraits de "Merci pour ce moment" fabriqués par des plaisantins en goguette. Plus c'est gros, mieux ça passe, dit le bon sens populaire. Là dans ce montage c'est un doigt présidentiel qui est gros, boudiné, mais turgescent au point de se frayer un passage dans le fondement de Valoche. Je veux bien croire que la Hollande soit le pays des oignons, en plus de se prétendre l'autre pays des fromages, mais non, l'épisode de Hollande fourrant un doigt dans l'anus, le cul, l'oignon de cette pauvre Valérie n'est pas dans le livre. Ah, le livre ! On observe trois catégories de Français à son égard, preuve que, comme Sarkozy, Hollande est un diviseur de Français, il les monte les uns contre les autres et aussi les uns dans les autres.
Si comme moi vous vous sentez en catégorie 2, un conseil, adressez-vous à l'un des nombreux détenteurs d'une version en fichier Acrobat (format dit PDF) qui se fera un plaisir de vous adresser ce petit document de 800 Ko par messagerie. Un plaisir, pourquoi ? Parce que chaque lecteur devient un électeur de Hollande en moins, et même souvent un électeur socialiste en moins. Déjà 300 000 au tapis, ça se prend, mais c'est encore peu en regard des millions de mai 2012. Demandez, et on vous l'offrira...
13 septembre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (11)
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Beaucoup d'entre nous estiment que cette anecdote des "sans-dents" est un grossier mensonge, et pourquoi pas le livre tout entier un grossier montage, une pure fiction. J'aurais tendance à dire que des deux, Hollande ou Trierweiler, le fieffé menteur professionnel est sans conteste Hollande. Par ailleurs, aux dernières infos, voyant cette vague incrédule monter, Trierweiler est montée au créneau en déclarant posséder des preuves qu'elles sortirait en cas de contestation judiciaire.
COMMENTAIRE de MARCUS :
Pas jojo les Massoneau ? Et lui, il s'est regardé, le culbuto ? http://www.valantine.fr/francois-hollande-plage-photos/ Bon, on se calme, on ne choisit pas son corps, et ce qu'il y a de plus laid chez ce présidenticule c'est bien sa petite âme mesquine, lui le spécialiste des bons mots méchants qui ne font rire que sa courette, qui se vantait de pouvoir retourner glander à la Cour des Comptes pour 25 sacs par mois, qui aurait sous-évalué de moitié au fisc sa villa de Mougins si l'on en croit le Canard, à qui Todd arracha en direct ce terrible aveu de mondialisme cynique ("nous ne sommes pas là pour défendre nos propres citoyens"), qui a osé un bobard de foire pour se faire élire à la magistrature suprême ("mon ennemi c'est la finance", avant de ramper devant la City), qui contrôle les plans de table à l'Elysée, qui a répudié publiquement sa favorite, qui a personnellement veillé à ce qu'un légionnaire risquant sa peau pour la patrie soit saqué pour la seule faute d'avoir porté un foulard aggressif, ce qu'il estime donc plus grave que d'avoir failli nous rendre complices de la transformation de la Syrie en Irak 2.0 et de dizaines de milliers de morts (par gloriole, inconscience ou soumission, peu importe) et qui va s'accrocher à son fauteuil comme une moule, quelles que les conséquence pour tout le pays de son insondable incompétence. Ouais, pas jojo.
11 septembre 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (9)
Jusqu'à ces derniers jours, je pensais que c'était au sélectionneur national (en ce moment Didier Deschamps) de faire appel à tel et tel joueur repéré pour composer son équipe de France de football. Quand j'ai entendu les journalistes répéter que Nasri puis Ribéry annonçaient renoncer à figurer à l'avenir dans l'équipe de France, cela m'a donné le courage pour annoncer ce que je mouline dans ma tête depuis la parution du Tome 1 du recueil du Blog d'un Grincheux Grave : je déclare renoncer au Prix Goncourt 2014. Je sais que cela va faire jaser sur iTélé et BFMTV, mais c'est comme ça.
Dans la foulée de Ribéry, Nasri et GG, pourtant tous promis à un bel avenir dans leur spécialité, mon envoyé spécial permanent exclusif au Burkina Faso, l'incomparable (de lapin) DOMINIQUE a immédiatement renoncé à un titre prestigieux auquel il pouvait prétendre, et je vous invite à suivre notre exemple, comme vous avez naguère suivi celui du grand moralisateur Stéphane Hessel avec son opuscule "Indignez-vous". Vous aussi, renoncez !
"Et moi par solidarité avec mon bien aimé et Cher Patron, je renonce au Prix Albert Londres couronnement annoncé de ma carrière d'envoyé spécial permanent de ce blog en Ex Haute-Volta !" Signé DOMINIQUE
Quand la pile de vos renoncements sera suffisamment épaisse (et cocasse), je rédigerai un Communiqué de Presse que j'enverrai aux rédactions de iTélé, BFMTV, Europe1, L'Equipe, France 2, LCI, TF1... et au Midi Libre, grand spécialiste dans la publication de foutaises en tous genres.
14 août 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)
La réponse dans le volet cliquable ci-après intitulé "lire la suite" -->
Parmi les réponses reçues à ce jour, notre sélection :
DOMINIQUE : "je donne ma langue au chat"
LE NAIN : "Cet homme est gynécologue, il n'a pas envie qu'on lui rappelle le boulot"
MICKIE : "Il lit... sur les lèvres ? Ah non, ça, c'est le gynéco sourd !"
29 juillet 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (29)
Jusqu'au 10 juillet, les frais d'expédition étaient gratuits sur Amazon. Désormais il vous faudra débourser 0,01 euro pour vous faire expédier votre livre de l'été. Il ne cesse de pleuvoir, le thermomètre baisse comme les prévisions de croissance, ne grelottez pas idiot, délectez-vous au coin du feu : 502 pages - dont au bas mot 274 pages et demi de carabistouilles, galéjades, foutaises, billevesées, élucubrations. Par exemple, connaissez-vous l'histoire intitulée "chauchemar à la moutarde" ? Elle est en page 436.
"Le site français d'Amazon, visé par une loi interdisant de cumuler livraison gratuite et remise de 5 % sur le prix des livres, propose désormais à ses clients de se faire livrer leurs ouvrages pour un centime d'euro. La Fnac, qui elle aussi faisait bénéficier ses clients de la livraison gratuite à domicile pour les livres avant le passage de la loi, va elle aussi passer à une livraison à un centime "d'ici quelques jours"."
"Chez Amazon, c'est via son site internet français que le géant américain de la distribution en ligne fait savoir : "Depuis la nouvelle loi du 8 juillet 2014 relative aux conditions de vente à distance des livres, nous ne sommes malheureusement plus autorisés à vous offrir la livraison gratuite pour une commande de livres. Nous avons donc fixé les frais de livraison à un centime d'euro par commande contenant des livres et expédiée par Amazon pour vous garantir, systématiquement, le prix le plus bas pour vos commandes de livres." " LE POINT (extraits)
ROBERT MARCHENOIR dans son commentaire rectifie cette information. En réalité, le gouvernement français, en provoquant Amazon, vient de provoquer une hause du prix du livre pour le client d'Amazon, entreprise qui, en mettant un terme à sa remise de 5% sur le livre, gagne autant de points de marge bénéficiaire... était-ce le double objectif du gouvernement : réduire le pouvoir d'achat des clients d'Amazon et augmenter la marge d'une multinationale désignée comme garnement à punir ? On peut certes leur accorder que non, mais une certitude, pas découverte ce matin, est que ce gouvernement est composé de pignoufs, d'incompétents notoires qui ont été incapables de prévoir les conséquences, ci-dessus relevées, de leur décision. Le client habituel d'Amazon (j'en fais partie depuis des années) va-t-il en voyant la remise de 5% disparaître renoncer à partir du 10 juillet 2014 à se fournir en bouquins chez Amazon et, au lieu de les recevoir le lendemain, passer commande au libraire le plus proche (parfois éloigné) pour les recevoir trois semaines plus tard ? Faut-il être con pour avoir imaginé cela ! Quant aux frais de port d'Amazon, passant de ZERO euro à 0,01 euro, n'est-ce pas clairement un pied de nez fait au gouvernement français ? Pied de nez, ou coup de pied au cul ?
Au ministère de la culture, piloté par Aurélie Fillipetti la sectaire, on vous révèle, selon ce que rapporte LES ECHOS, que cette loi dite "anti-Amazon" n'était pas faite pour protéger les libraires ! Ah les cons ! Plus graves encore qu'on pouvait l'imaginer... voici la déclaration recueillie au ministère à la suite de la réplique cinglante d'Amazon avec son coup des frais de port à 0,01 € :
11 juillet 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (11)
Présentation par l'éditeur
Le Tome 1 du recueil du Blog d'un Grincheux Grave, "Quatre ans de réflexions", reprend environ 95% du contenu du Blog en couvrant ses quatre premières années d'existence, de son ouverture en mai 2005 à la fin de l'année 2008. Les quelque 5% éliminés incluent des billets qui seraient vidés de leur sens en les reproduisant hors contexte des années après leur actualité, des illustrations -dessins humoristiques, images cliquables vers des vidéos en ligne-, des liens vers des fichiers audio.
La moyenne de la production du blog s'établit sur plusieurs années au rythme d'un billet quotidien minimum.
Le bandeau d'entête de ce blog est libellé sous forme de mise en garde :
"Ce blog de grinchitude n'est que le reflet de la gravitude de ce monde. Un point de vue décalé, corrosif, impertinent, iconoclaste, totalement inique, subjectif et partial, rude souvent, paillard parfois, fréquemment stupide. Ce blog a été dénoncé comme "blog pourri" par Olivier Besancenot sur Facebook. Ce n'est pas un blog halal, au contraire il y a plein de cochonneries dedans. Avis à nos amies les bêtes : les coucous et les morpions ne sont pas admis."
Cet avertissement est une astuce plus ou moins raffinée permettant à l'auteur de se laisser aller à la publication de propos grivois, absurdes, burlesques ou déjantés, en un mot "incorrects", propos de café du commerce, en tentant de se protéger à l'avance des critiques et insultes de visiteurs méchamment grincheux en leur lançant "vous étiez prévenus".
Les thèmes abordés dans le Blog d'un Grincheux Grave sont essentiellement des réactions à l'actualité ou dérivés de celle-ci et, dans l'actualité, surtout des réflexions sur la politique et les médias. Parmi les rubriques les plus nourries figurent le sport, la défense de la langue française, la musique, les 'blagues de blog', et certaines personnalités ayant mérité, par leurs capacités remarquables, l'ouverture d'une catégorie à elles dédiée. C'est, pour cette période 2005-2008, le cas de mesdames Schönberg, Royal et Betancourt.
La question de savoir qui peut bien se cacher derrière le personnage de Grincheux Grave a été parfois explorée par les visiteurs les plus assidus. Malgré les efforts d'anonymat déployés par le tenancier du blog en application du sacro-saint principe de précaution cher à notre belle république, visant à ne pas se faire débusquer trop aisément par des adversaires socialistes, islamistes, féministes, journalistes désireux de venir lui faire une tête au carré, il a pu être établi que GG est un individu de sexe masculin, âgé de plus de cinquante ans, natif de Lens (Pas-de-Calais), ayant eu une vie professionnelle de cadre et d'entrepreneur, résidant en banlieue ouest de Paris. On n'en sait guère plus.
Fiche technique :
1ère de couverture |
4e de couverture |
Pourquoi l'acheter
Commençons par "pourquoi ne pas l'acheter" : je vois deux grands motifs de ne pas acheter ce livre. 1-Vous êtes électeur socialiste ; 2- Vous vous êtes persuadé que ce serait déraisonnable de dépenser le prix de dix bouteilles de Fischer pour trouver des textes qui sont en accès gratuit sur Internet. J'élimine le motif 1 qui n'est que pure représentation intellectuelle, puisque nous savons qu'aucun électeur socialiste ne se trouve devant son écran à lire ces lignes, il y a longtemps que ce qu'il nomment "une odeur nauséabonde" les a repoussés bien loin de ce lieu. Quant aux autres, ceux qui lisent ceci, j'ai appris à les connaître, depuis neuf ans que nous nous fréquentons, et je les sais suffisamment espiègles, libertaires, rebelles, fantaisistes pour vouloir accomplir le geste 'incorrect' : passer commande du Tome 1 du Blog d'un Grincheux Grave, "Quatre ans de réflexions", puis s'exhiber en train de le lire.
Noms cités
En fin d'ouvrage, à partir de la page 489, figure un index des noms propres cités, totalisant 574 patronymes, de Ferrat Abbas à Joop Zoetemelk, en passant par des attendus comme Schönberg, Royal, Betancourt et par des inattendus comme Christ (Jesus), Charles (Prince), Lama (dalaï), Merlin (Leroy), Michu (Madame), etc.
Avant cet index, vous trouverez un florilège des commentaires de visiteurs couvrant 9 pages, les bons comme les méchants, les élogieux comme les assassins. Quelques-uns figurent en 4e de couverture et, dans le corps de l'ouvrage, de nombreux billets sont suivis de commentaires reçus : si vous avez commenté avec pertinence (ou aigreur), même une seule fois, entre 2005 et 2008, presqu'à coup sûr vous vous y trouvez.
Version papier : Rendez-vous sur Amazon ici
En entrant dans cette page Amazon, vous verrez sur l'image du livre un lien vous permettant de feuilleter le début, qui comprend l'introduction de quatre pages.
Une version électronique "eBook" est également en vente sur Amazon au prix de 7,60 €.
Le document est composé au format de la liseuse Kindle d'Amazon, mais Amazon propose dans la page de présentation du livre une application gratuite pour lecture sur iPhone, iPad, Android et Windows Phone.
26 juin 2014 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (22)
Jusqu'à il y a environ deux-trois ans, figurait dans la colonne, ici à gauche, des blogs recommandés un blog mystérieusement nommé "Le pélicastre jouisseur". Il était catalogué par la redoutable bien-pensance "blog réactionnaire", ce qui, déjà, avait suffi à agripper mon attention. Puis je me suis mis à le lire, et son style, l'audace de sa réflexion l'ont fait entrer par la grande porte de la petite communauté des Recommandés, qui n'a jamais dépassé une grosse quinzaine d'élus. Avec la matière de ses billets, orientés vers la sécurité et la sociologie, le blogueur a édité un livre, semble-t-il à compte d'auteur, qu'il a intitulé "Le manifeste nauséabond", que je lui ai acheté. C'est peu après que "Le pélicastre jouisseur" fut clos, je crois. Par la suite sortit un livre, "La France orange mécanique" (janvier2013) signé par un certain Laurent Obertone, qui reçut un très vif succès, qualifiable de phénomène d'édition (livre cité par Marine Le Pen).
Description de l'ouvrage sur Amazon :
Enquête sur un sujet tabou : l'ensauvagement d'une nation. Toutes les 24 heures : 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols.
« Ces derniers jours, un charmant individu, que nous nommerons Vladimir, a ramassé trente ans pour le meurtre de sa compagne, dont 22 ans de sureté, soit un an le coup de marteau. Ledit Vladimir, quelques semaines plus tôt, était jugé dans le cadre de la désormais célèbre affaire des tournantes, où la justice a expliqué aux Françaises, sans trembler, qu'on pouvait être un violeur en réunion et s'en tirer avec du sursis. Sur 14 prévenus, Vladimir était l'heureux élu, le seul à prendre de la prison ferme. Un an. Pendant ce temps-là, un clandestin était interpellé, pour la 97e fois, au volant d'une voiture volée, après avoir mordu et fracturé le bras d'un policier d'un coup de tête. Pendant que Christiane Taubira veut rompre avec le tout carcéral, une centenaire a été poussée au sol et gravement blessée par plusieurs personnes, pour une montre. Pendant ce temps-là, on apprend que les barquettes de viande vendues dans un supermarché de Lille sont protégées par des antivols. Pendant ce temps-là, un policier de la BAC a été lynché dans une cité sensible de Montpellier. Pendant ce temps-là, un Toulousain a eu l'idée pas très vivre-ensemble de klaxonner derrière un véhicule qui bloquait la chaussée d'un quartier populaire. Vigilants, vingt riverains lui ont administré une correction citoyenne, à coups de chaises et de tessons de bouteilles. Alors, pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd hui, un simple regard peut tuer. » Laurent Obertone.
Plusieurs messages me sont parvenus, à l'époque, révélant que ce Laurent Obertone n'était autre que le tenancier du blog "Le pélicastre jouisseur". Obertone nie fermement, on peut même trouver sur le web un article où un blogeur revendique la paternité du "Pélicastre jouisseur". Mieux ou pire que nier, son éditeur Ring fait un procès en diffamation à toute personne affirmant que son auteur Laurent Obertone était le blogueur du Pélicastre jouisseur. Pourquoi cette férocité judiciaire ? Découvrez cela à la fin du billet.
Qui est Laurent Obertone ? La question est débattue sur Internet et sans réponse valable puisque "Laurent Obertone" est un pseudonyme adopté par l'auteur en raison, dit-il, des menaces de mort planant sur lui et sa famille. C'est ce qui arrive désormais en France quand on a le mauvais penchant de penser incorrectement, en particulier sur l'islam.Très modestement, j'en ai reçu moi aussi, et pour la même raison.
La fiche Wikipedia de "Laurent Obertone" dit qu'il est diplômé de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ). Et là intervient un phénomène médiatique cocasse : alors que sur le web le débat fait rage sur la véritable identité de "Laurent Obertone", des journaliste investigateurs sont parvenus à faire parler la Direction de l'ESJ sur l'élève qu'était "Laurent Obertone"... tout en n'utilisant que ce pseudo, et pour cause, personne ne connaissant le nom de la personne cachée derrière l'alias "Laurent Obertone". Et pourtant, la Direction de l'ESJ a répondu aux questions ! C'est très fort ! Elle a parlé d'un élève doué pour l'écriture, plutôt calme, tendance catho tradi, etc. Prenez votre téléphone et demandez à la Direction de l'ESJ quel souvenir ils gardent de l'élève Rouletabille, devenu petit reporter au journal L'Epoque... je suis sûr qu'ils vous donneront volontiers des informations !
Pourquoi serait-il si important de savoir si l'auteur de "La France Orange mécanique" était le tenancier du blog "Le pélicastre jouisseur" ? *
L'éclairage est fourni par le gérant des éditions Tatamis, Jean Robin, dans une vidéo de 19 mn sur Dailymotion. Il a refusé le livre "Le manifeste nauséabond" pour cause de contenu raciste, affirme-t-il, et a mis alors en relation son auteur avec l'éditeur David Kersan, qui finalement sort "La France orange mécanique" (Editions Ring) et bénéficie de son gros succès. Si Mediapart et d'autres organes de gauche comme Libération ou Arrêt sur image parviennent à dévoiler que Laurent Obtertone auteur du livre à gros succès "La France orange mécanique" était l'auteur du blog qualifiable (par eux) de raciste, alors, à ce moment-là, ils pourront d'un coup disqualifier tout le contenu du livre comme nul et non avenu puisque produit par un racialiste notoire : ce livre est écrit par un racialiste, donc ce livre est racialiste, donc tout son contenu est à jeter aux orties, tout ce qu'il prétend révéler sur l'insécurité croissante en France est mensonge propagandiste d'extrême-droite. Rideau.
Tout cela est bien beau, mais nous éloigne de ce qui devrait être la toute première question : qu'est-ce qu'un Pélicastre ? Le mot n'existe pas en français. J'ai le souvenir d'un bandeau d'en-tête de blog représentant une sorte de pélican... confirmé par le sous-titre du blog : "Journal subjectif d'un volatile subversif".
Qui prétend que sur Internet il est difficile voire impossible d'effacer la trace d'écrits passés ? Environ trois ans après sa cessation, je ne trouve plus aucune trace du contenu du blog ! C'est comme s'il n'avait jamais existé.
J'aime bien l'image du pélican, qui était le symbole de la bière que je buvais à table, enfant (oui, je sais, mais nous avons déjà abordé ce sujet plusieurs fois). En 1921, trois amis brasseurs lillois s'associent et créent la « brasserie du Pélican », du nom d'une danse très à la mode à ce moment-là. A la maison nous recevions (livraison à domicile par le "brasseur" selon la coutume dans le nord) la Pélican par caisses de bouteilles d'un litre à fermetiure mécanique. Les années ont passé, la brasserie appartient désormais à Heineken. Entre temps, Pélican avait changé son nom en Perforth : « Pel » pour « Pélican », et « forte » comme "Forte", le tout anglicisé avec un « h ». Et voilà la Pelforth, que lon trouve facilement à la pression dans sa version blonde. Environ 2,40 à 2,70 € au bar en banlieue ouest de Paris, servie dans un verre de forme caractéristique d'une hauteur de 16 cm et d'un diamètre de 6,5 cm, orné d'un écusson rouge Pelforth Blonde avec le fameux pélican jaune derrière.
24 juin 2014 dans Livres, Weblogs-Twitter | Lien permanent | Commentaires (6)
Il y a quelques années, ma facétieuse nièce m'avait offert à Noël (outre un cadeau sérieux) un petit livre intitulé L'art de péter, en vente chez Amazon ici, édité chez Payot, qui à l'origine se nommait Fayot. Dans cette logique, je m'attends la semaine prochaine à recevoir une superbe boîte d'Air de Montcuq, en vente sur Internet ici. Le magazine Le Point raconte comment un étudiant en communication est en (arrière-) train de faire fortune en commercialisant des boîtes remplies d'air de son village, en référence à l'historique canular de Daniel Prévost dans Le Petit Rapporteur il y a environ 40 ans.
Mon professeur de marketing à Lille, un Belge superbement nommé Augustinus, avait coutume de dire que la communication, certes, c'est du vent... mais du vent il en faut pour faire tourner les moulins, ajoutait-il. J'applaudis des deux mains l'idée, suivie d'une exécution réussie, du jeune Antoine Deblay, étudiant en communication. A inscrire dans les anales. Au lieu de s'accrocher assez bêtement à retenir de façon artificielle (et coûteuse) des industries obsolètes ou non rentables, ce matamore énervant de Fanfaron Pin-pon ferait beaucoup mieux d'encourager des jeunes-pousses de ce genre qui puisent dans le génie français et des ressources locales non délocalisables et inépuisables.
Ah ! Bien sûr, avec son allure et son ton d'archiduc condescendant, le Montebourg préférera jacter dans les radios sur les aciéries et les constructeurs d'automobiles plutôt que de risquer de se ridiculiser. Mais n'est-il pas déjà un précieux ridicule ? Acheter des boîtes d'Air de Montcuq, c'est un acte de patriotisme économique et tout ce qui peut faire rire est bon pour le moral ces temps-ci. De plus, il n'est pas superflu de le souligner au moment où JM Ayrault et sa clique de Terra Nova nous mijotent un basculement vers la civilisation arabo-orientale, il est évident que l'air de Montcuq est et sera toujours halal.
Je n'adresse qu'un reproche au jeune Antoine Deblay. Le Point précise qu'il a lui-même dessiné l'étiquette de ses conteneurs. Comme il a été instruit avec les méthodes modernes de l’Éducation nationale jusqu'à bac + n, cet étudiant n'a jamais été sanctionné pour son orthographe défaillante, il pense bien maîtriser sa langue, et les proches à qui il a pu faire relire son projet d'étiquette avant impression étant dans le même cas, sans doute, il orthographie avec une faute l'un des principaux mots de son invention, le mot boîte, qu'il croit dépourvu d'accent circonflexe. Exercice : je boite en allant acheter des sardines en boîte. Il croit (naïvement) le président Hollande quand celui-ci dit que le pouvoir d'achat croît.
Dans son site, il écrit aussi : "Attention, contenu irremplaçable, consommable qu’une seule fois" (langage infantile) et "Laisse moi voir comme c'est beau" (sans trait d'union et tutoiement déplacé). Enfin, ne pas oublier que la blague sur Montcuq repose, dans son fondement, sur une subtile escroquerie de phonétique, puisqu'en effet jamais Montcuq ne s'est prononcé "mon cul", mais "monkuk". Par conséquent, si, comme le rapporte Le Point, Antoine Deblay se déclare motivé pour ce projet parce que lassé des incessantes vannes sur le nom de sa commune, est-il conscient que plus il réussira dans son entreprise, plus il va alimenter et amplifier ces vannes, plus ça l'énervera, et moins il sera satisfait, tout en devenant toujours plus riche. Où est la morale ? Est-ce que l'on réussit une vie en faisant fortune en aidant à la propagation d'une vanne méprisante à l'encontre de sa patrie ? Le fric, oui ; le prout, oui ; le mépris, non.
Questions en vrac :
19 décembre 2013 dans Bière Fischer, Livres | Lien permanent | Commentaires (10)
"Quand Malko commença à découvrir ses jambes, elle ne protesta pas. Ses doigts remontèrent le long d'une peau douce, comme huilée, atteignant l'intérieur de ses cuisses, la zone la plus tendre et vulnérable. Elle ne portait rien sous ses voiles et ne défendit pas son intimité.
"Allongée sur le dos, elle tremblait sous la main qui la caressait, un bras noué sur la nuque de Malko, les jambes ouvertes, tressaillit au contact des doigts habiles. Malko avait l'impression, au moment où sa main s'était posée sur elle, d'avoir ouvert une porte menant à une secrète et ardente sensualité.
"Sans cesser de la caresser, il se libéra et prit la main de la jeune femme pour la poser sur lui. Elle commença aussitôt un lent mouvement de va-et-vient sur sa hampe dont le détachement même était excitant. A bout de nerfs, Malko la renversa alors sous lui et la pénétra d'une seule poussée. Il eut l'impression d'entrer dans un pot de miel. Yasmin, très vite, se mit à onduler régulièrement, venant au-devant de lui jusqu'à ce qu'elle se torde voluptueusement, avec un interminable et vibrant soupir. Mais aussitôt après elle repoussa Malko. (...) Il recommença à caresser tout son corps, s'attardant aux pointes aiguës de ses seins à travers le tissu, puis s'aventura le long de la chute de reins, découvrant des fesses rondes et fermes. Elle se fit plus souple, s'offrant à chaque mouvement de doigt impérieux, envoûtée par les caresses. Grisé par cet abandon, Malko la fit doucement rouler sur le ventre, appuyant son sexe durci contre ses reins. Yasmin ne parut pas se révolter. Elle attendit, sans le moindre recul, tremblant légèrement.
"Sa seule réaction, quand il la prit de cette façon, fut de griffer le drap, mais il ne put savoir si c'était de plaisir ou de douleur. L'idée de pénétrer ces reins rendus anonymes par le tchador l'excitait extraordinairement. Peu à peu, il fut plus brutal. Il la possédait furieusement, comme pour se venger de sa froideur apparente. Il se retint longtemps avant de se répandre en elle. Parfois un mouvement plus violent lui arrachait une longue plainte. Lorsqu'il explosa, son cri rauque se mêla au long râle étouffé d'une femme qui jouit. (...)
"Malko se mit à lui caresser les seins et elle ferma les yeux. Ils demeurèrent ainsi longtemps, puis peu à peu son désir se ranima et cette fois, sans même qu'il le lui demande, elle le prit dans sa bouche jusqu’à ce qu'il l'écarte pour posséder son ventre, cette fois. Elle semblait moins goûter cette position, mais ils firent l'amour doucement et longtemps. Leurs deux corps ruisselaient ils firent l'amour doucement et longtemps. Leurs deux corps ruisselaient de sueur. Enfin Malko retomba, vidé."
Gérard de Villiers - Embuscade à la Khyber Pass - Ed. Plon - Septembre 1983 - pages 54 à 56.
L'auteur de 200 romans des aventures de SAS vient de mourir à 83 ans. Combien ai-je pu en lire ? Entre 50 et 100, facilement. Il m'en reste deux ici, le 5e de la série, "Rendez-vous à San Francisco" (1969), et celui dont j'ai extrait le passage ci-dessus.
J'aimais bien les titres exotiques à l'ancienne des SAS : SAS broie du noir ; Les trois veuves de Hong-Kong (un parfum de James Hadley Chase) ; L'abominable sirène (encore un air de James Hadley Chase) ; Escale à Pago-Pago ; Requiem pour tontons macoutes ; Safari à La Paz ; Amok à Bali ; Tornade sur Manille ; Voir Malte et mourir ; Vengeance romaine ; Opération Matador... (1)
Voici une courte sélection d'articles sur le phénomène Gérard de Villiers, romancier prolifique qui n'a jamais de son vivant été reconnu comme un auteur que l'on peut avouer avoir lu, ni comme un homme fréquentable par ceux qui font l'opinion dans les médias (puisque les faiseurs d'opinion sont majoritairement de gauche et que Gérard de Villiers est catalogué pur réactionnaire).
La Tribune de Genève
Le New York Times (en anglais)
France TV Info
France Bleu
Le Monde
Il y a quelques mois, c'est un long article paru dans le New York Times qui avait quelque peu placé Gérard de Villiers sous les projecteurs, juste en fin de vie et de carrière. On imagine la stupeur de certains journalistes de la bonne intelligentsia en apprenant que Claude Lanzmann, l'ex-amant de Simone de Beauvoir, auteur du film Shoah et intellectuel reconnu, n'hésitait pas à passer des vacances "chez Gérard" à Saint-Tropez... et que l'ex ministre des affaires étrangères de Mitterrand, Hubert Védrine, affichait une réelle estime professionnelle pour l'auteur de romans d'espionnage si bien documenté.
"Interrogé par l'AFP, le ministère de la Culture n'a pas souhaité réagir à sa mort." (Le Nouvel Observateur).
Faut les comprendre, un affreux réactionnaire ne mérite pas une ligne d'une ministre de la culture socialiste (Aurélie Filippetti) : Gérard de Villiers vendait chaque volume à 100-150 000 exemplaires en France, le New York Times avait salué cette année la qualité du contexte géopolitique de ses ouvrages, Jacques Chirac se faisait livrer une caisse de SAS pour ses vacances au Fort de Brégançon, plus de 100 millions d'exemplaires vendus dans le monde... Il se définissait ainsi : "Politiquement, je suis résolument à droite, libéral, anticommuniste, anti-islamiste, anti-communautariste, anti-socialiste, et c'est à peu près tout !" Mais c'est tout moi, ça !
(1) Titres de James Hadley Chase : L'abominable pardessus ; La blonde de Pékin ; L'héroïne d'Hong-Kong ; Voir Venise et crever...
Gérard de Villiers, Jacques Chirac, François Pinault à St Tropez (Source : Gala)
01 novembre 2013 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
"Si nous nous obstinons dans cette voie (NDGG : le statu quo), si nous nous entêtons à ne rien vouloir réformer d'essentiel, si la classe politique persiste à ne pas s'intéresser aux vrais problèmes pour ne penser qu'à sa réélection, si les médias se complaisent à passer d'un scandale à un autre sans alerter dirigeants et citoyens sur les enjeux essentiels, si le pays continue à s'arc-bouter sur ses rentes, plaçant ses ultimes espoirs dans un hypothétique retour de la croissance mondiale, il restera définitivement enlisé ; dans les vingt prochaines années, il sera emporté, sans retour possible. Nous entrerons dans une stagnation économique durable, puis dans un déclin géopolitique : comme Venise lorsque Amsterdam lui a succédé ; comme Amsterdam quand Londres la supplanta ; comme Londres quand Boston, puis New York la surpassèrent.
La chute sera d'abord peu perceptible : la France est un pays riche dont le déclin peut être durablement masqué par la vente de ses actifs et la dilapidation de ses réserves. Comme toute puissance décadente, la flamboyance de notre culure ne sera jamais aussi grande que durant cette lente agonie. Il n'empêche : dans dix ans, dans vingt ans tout au plus, tout sera joué."
Jacques Attali - "Urgences françaises" - Ed Fayard. Page 127
15 août 2013 dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)
Cette année, en Provence, je me suis laissé tenter chez Leclerc par un pastis que je n'avais encore jamais rencontré. Mon bras velu se tendait vers un flacon d'Henri Bardouin, le pastis de Forcalquier qui me fait passer des étés plus paisibles, mais juste à côté se dressait fièrement la bouteille élancée de la tentation qui me susurrait "prends-moi, beau blond... Je suis une fille d'Aubagne, toi qui aimes Pagnol serre-moi entre tes mains expertes, lis mon étiquette, capte bien ses mots-clés concoctés par un gourou du marketing... Pastis de Provence... tradition... authenticité...lente macération... plantes et réglisse... lou garagaï... depuis 1928 !". J'étais interloqué : ce "produit de France" existe depuis 1928 et il a pu toutes ces années échapper à ma vigilance ? J'imagine que le coquin d'Alfred Maunier (nom-marque de ce pastis) en gardait jalousement le secret de fabrication et le réservait jusqu'à récemment à la consommation familiale, puis s'est laissé convaincre par son petit-fils sorti d'HEC d'en faire bénéficier le grand public de la mondialisation. Une saga familiale émouvante que nous verrons bientôt narrée sur M6 dans Capital.
Fut un temps, je m'étais mis à collectionner les contre-étiquettes de vins, saisi par leur profondeur poétique. Je parle de vins plutôt ordinaires, genre "Filles de France". le gros rouge des hommes qui bougent, ou Vin des Rochers, "le velours de l'estomac" ou Kiravi, "séduisant vin de France" (slogans authentiques, on osait tout en ce temps-là). Quand j'étais petit, nous avions un couple de voisins sans enfants. Pour se consoler et mettre un peu d'ambiance dans leur logement sur-dimensionné, ils s'étaient mis à picoler. Nous observions le livreur leur déposer à cadence industrielle des casiers de Vin des Rochers, le velours de l'estomac. A force de se tapisser l'estomac de velours, ils ont attrapé chacun une cirrhose et en sont décédés à quelques mois d'intervalle. C'est beau, un couple fusionnel.
La contre-étiquette est celle qui apparaît "au dos" de la bouteille, si tant est qu'une forme cylindrique ait un dos. Il y a l'étiquette principale, celle qui ici proclame "Alfred Maunier, Pastis de Provence", et sur la face opposée, il y a la contre-étiquette, celle qui la plupart du temps nous fait le baratin, nous raconte une histoire de vignerons amoureux de la vigne de père en fils depuis le grand phylloxera du XIXe siècle, adeptes de techniques ancestrales de vins gorgés de sulfites élaborés avec amour et autres billevesées de ce genre.
Je vous lis la contre-étiquette du pastis Alfred Maunier... amis de la poésie, dégustez, ce sont des plantes, ça ne peut pas vous faire de mal :
"Pastis de Provence -- Au cœur de la Provence, les rochers se dressent comme un défi au soleil et au vent. C'est dans ce décor sauvage aux senteurs enivrantes que Lou Garagaï est élaboré. Héritier d'une longue tradition d'authenticité, établie par Alfred Maunier au début des années vingt, Lou Garagaï est soigneusement préparé par des hommes qui travaillent à la distillerie depuis des générations. Ils veillent à la lente macération des plantes et de la réglisse qui donnera à Lou Garagaï la richesse de son goût et la subtilité de ses arômes."
Et l'URL du site web vous dévoile un pan de la vérité : www.distillerie-janot.com. La distillerie Janot existe effectivement à Aubagne depuis 1928. Je n'aurais pas acheté une bouteille de Janot, mais une bouteille d'Alfred Maunier, si. Sacré Albert, tu m'as bien eu ! Je suis persuadé que le département propagande de Janot vous fournira la biographie complète, et comme son pastaga "authentique", du sieur Alfred Maunier, un enfant du pays qui a sans doute joué étant petit dans les collines environnantes avec Marcel Pagnol minot, puis à l'âge adulte a chassé avec lui la bartavelle. La distillerie se visite uniquement sur réservation à partir de 10 personnes au 04 42 82 29 57, où votre contact est Sandrine Lucchesi. Demandez à Sandrine la fiche du CV authentique (et pour tout dire "bio") de ce sacré Alfred Maunier. Si Sandrine ne possède pas ce précieux document, qu'elle m'écrive, je peux le produire avec un contenu tout aussi vraisemblable que les bios, côté bière, de ce sacripant de George killian, ou de son collègue Gerard Heineken, ou, catégorie whisky, de ce vieux Johnnie Walker.
14 août 2013 dans Bière Fischer, Livres | Lien permanent | Commentaires (5)
Ma thèse est qu'il n'y a pas de bonne personne à élire parce que les personnes éligibles sont françaises, et que ce sont les Français qui se sont laissés aller à la décadence.
Les hommes politiques représentent fidèlement les Français, c'est bien là le drame.
COMMENTAIRE de MARCUS :
Les électeurs seuls responsables du déclin de la France, ouais… Le veau seul responsable de sa transformation en bifteck…
Au fait, c’est quoi la marge de manœuvre de l’électeur ? Choisir entre bonnet bleu et rose bonnet, tous deux cooptés par l’oligarchie, grosse politique, gros médias et gros sous attablés au Siècle et plus si affinités, promus par le cirque médiatique, par des gens présumés compétents et responsables qui « font autorité », comment concevoir qu’ils aient TOUS tort ?
Combien d’électeurs que l’on pourrait considérer comme intelligents se sont laissés berner par Sarko, qui n’avaient voté ni pour des ministres socialistes, ni pour le retour sous la coupe de l’Otan, ni pour « relever le défi du métissage », ni pour rapprocher la Turquie de l’UE, ni pour engraisser Tapie avec nos sous, ni pour hallaliser le code des impôts, ni pour greffer Mayotte à la CAF, ni pour battre les records de délinquance et d’immigration de Jospin ?
Qui est le coupable en droit, l’escroc ou le pigeon ?
Pas content des candidats ? Présentez-vous vous-même, si vous avez une boîte ou un hôtel particulier à hypothéquer votre banque vous prêtera bien de quoi affronter l’UMP et le PS réunis sans l’accès au 20H. Si vous êtes un phénomène peut-être que des gens voteront quand même pour vous, peut-être même serez-vous élu député, peut-être qu’en rassemblant suffisament autour de votre cause remporterez-vous un référendum, comme le NON en 2005, peut-être êtes-vous De Gaulle…
Depuis notre sortie des cavernes, si les masses faisaient l’histoire, cela se saurait. Ce sont biens les « élites », intellectuelles, politiques, médiatiques, qui nous ont conduits dans le fossé, et dont fait partie au plus bas niveau ce ravi de Brunet, l’auteur du collector « Pourquoi Sako va gagner », dont la capacité conceptuelle se limite à la déclinaison autistique du chacun pour soi, il fait partie de la bande et ne travaille qu’à nous fourguer un autre tocard ou autre faisan.
Entièrement d'accord pour ne plus cautionner les candidats du Système comme on disait, mais je plaide non coupable dans la conduite des affaires du pays ces 40 dernières années (d’ailleurs je ne vote que depuis 1986).