Comme vous sans doute, je vois régulièrement passer sous mes yeux sur Facebook des images publicitaires vantant comme PARADIS TERRESTRE des lieux à 95 ou 100 % composés de mer, de roches et de sable... le tout probablement placé sous des soleils de plomb. Et je ne parviens pas à y voir, moi, des paradis. D'où cela vient-il ?
Quelques éléments indissociables d'une représentation paradisiaque complète sont, dans ma pauvre tête décalée, des ruisseaux d'eau fraîche et joyeuse, des cascades, de sinueuses rivières, des bosquets touffus, des plaines à blé, des bâtiments de fermes au creux de vallons, des forêts touffues, fraîches et moussues, des coteaux de vignobles, des crêtes de montagnes découpées en dentelle, une grande table en bois épais sous l'ombre de quelques arbres à deux pas d'un mas où se prépare dans la gaîté un solide déjeuner (on entend des chants s'échapper des fenêtres), l'arc d'un pont romain... et bien sûr, pourquoi pas, la mer pas loin, chauffée à 28 degrés, on s'y rend si on veut, mais on ne patauge pas dans le sable à longueur de journée, on ne se prépare pas des futurs cancers de la peau chaque après-midi sous un cagnard... d'enfer.
Quoi ? Vous dites que je suis en train de composer un argumentaire promotionnel pour la Corse ? Ah bon ? Vous croyez ?